Toulouse consacrée au Sacré-Cœur : « On ne joue pas impunément avec Satan » - France Catholique
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Toulouse consacrée au Sacré-Cœur : « On ne joue pas impunément avec Satan »

© Jean-Paul Tonnelier / CC by-nc-nd

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Toulouse consacrée au Sacré-Cœur : « On ne joue pas impunément avec Satan »

Toulouse consacrée au Sacré-Cœur : « On ne joue pas impunément avec Satan »

L’archevêque de Toulouse consacrera la ville et son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus, le 16 octobre. Une décision en partie motivée par l’annonce d’un spectacle controversé qui aura lieu dans la ville à la fin du mois.
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Pourquoi avoir choisi de consacrer votre diocèse au Sacré-Cœur ?

Mgr Guy de Kerimel : Le Sacré-Cœur nous a révélé l’amour de Dieu dans le Christ et par le Christ. Il est aussi, en quelque sorte, la dernière parole de Jésus-Christ sur la Croix, quand la lance transperce son côté. C’est aussi la première parole du Christ dans sa Résurrection auprès de ses apôtres quand il invite Thomas l’incrédule à toucher son flanc ouvert. Ce Cœur ouvert ici-bas dans le Corps offert du Sauveur, ouvert dans son Corps ressuscité après Pâques, est à présent ouvert dans l’Éternité depuis son Ascension. Il est le signe de la victoire de l’amour dans l’éternité, la victoire de l’amour de Dieu sur la mort et le péché. Pour notre époque si désespérée, angoissée par la crise climatique, la crise économique, l’état de la société et la guerre, c’est un vrai signe d’espérance. Il me semble que le Sacré-Cœur de Jésus qui nous dit à tous « Je suis vainqueur ! » est la meilleure réponse aux temps que nous traversons. Maintenant, reste à nous de l’accueillir, d’être à la hauteur d’une telle espérance. Nous porterons du fruit à la mesure où nous saurons l’accueillir et où nous témoignerons de notre certitude qu’il n’y a pas d’autre victoire que celle de l’Amour.

Cette consécration, selon vous, était en partie motivée par l’annonce du spectacle « Les portes des ténèbres ». Pourquoi est-il important qu’un évêque réagisse à ce type d’événement ?

Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’être inquiétant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvé que l’affiche du spectacle, avec toutes les églises en feu, était de très mauvais goût dans le contexte actuel, notamment après l’incendie de Saint-Omer… Je trouve cela très bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce démon féminin de Mésopotamie – dont la machine a été commandée par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre à personne, mais les chrétiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prévenir qu’on ne joue pas impunément avec Satan.

Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?

Oui, certainement. Il y a selon moi un phénomène plus profond qui s’est manifesté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polémique sur la représentation de la Cène – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passé chrétien de la France était totalement absent ! On n’a vu que les échafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle à Toulouse, on invoque des figures païennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.

Avez-vous un message d’espérance à adresser à nos lecteurs ?

Malgré les crises que l’Église peut traverser en ce moment, nous devons avoir le courage de la Vérité. Avec humilité, certes, mais demeurer fidèles au Christ sans se cacher ou se recroqueviller sur nous-mêmes. L’humilité nous rappelle que cela commence par notre conversion personnelle à chacun. Comme nous y invite le thème du jubilé 2025, soyons des « pèlerins d’espérance ». Ayons toujours l’humble audace de témoigner du Christ, car il est vainqueur, maintenant et toujours.

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