La dévaluation administrative du baccalauréat - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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La dévaluation administrative du baccalauréat

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Une consigne officielle de l’Education Nationale recommanderait aux examinateurs de « surnoter » des épreuves du baccalauréat de français de cette année 2013 dans l’académie d’Orléans-Tours. Une « grille d’évaluation » leur expliquerait comment… trafiquer le barème en notant l’épreuve orale sur 24 points au lieu de 20, affirme « Le Figaro » d’hier.

Il semblerait que cette académie du centre de la France, le pays de Rabelais et de Balzac, ait été repérée pour ses « mauvais résultats » au Bac 2012, sachant qu’elle n’y avait obtenu « que » 83,3% de réussite, avec un point et demi en dessous de la moyenne nationale, se classant 22ème académie de France, avant Nancy-Metz, Amiens et Créteil. Car depuis le passage de Jean-Pierre Chevènement – pourtant capable de courage et de bon sens – au ministère de l’Education Nationale en 1985, l’Etat a fixé la norme artificielle absurde de « 80% de réussite » de chaque classe d’âge au « Bac », comme s’il s’agissait de « remplir » les normes d’un Plan préconçu déconnecté des réalités, s’agissant ici du niveau réel des élèves.

Ce phénomène des « assignats universitaires » n’est pas nouveau : des consignes semblables ont déjà été données les années précédentes dans plusieurs disciplines pour le bac. Et juste après mai 68, la démagogie du ministre Edgar Faure donnait déjà raison aux crieurs du slogan « A bas la sélection »… Elle a ouvert les vannes à une dégradation à peu près constante du niveau des études dans de nombreuses disciplines.

Le drame, c’est qu’en France, quand l’administration d’Etat fait une bêtise, elle la répète et s’y entête : de la « méthode globale » d’enseignement de la lecture au « collège unique » de ministre René Haby, le « tronc commun » de l’indifférenciation est devenu un trou commun où des générations d’élèves sont happées au mépris de leur avenir.