Un « oral de maturité » de 20 à 30 minutes en fin de Terminale sur un projet entamé en classe de Première, des épreuves écrites ramenées au nombre de quatre au lieu de la dizaine actuellement imposées, et complétées par des « partiels semestriels » au long des années de Première et de Terminale : la réforme du baccalauréat annoncée par le ministre Jean-Michel Blanquer, un professionnel compétent et avisé, a une envergure non négligeable. Elle doit s’articuler sur une refonte de l’accès à l’université : un accès qu’on espère plus rigoureux, sinon plus sélectif, dans le sens de la nécessaire sélection intellectuelle abusivement discréditée en mai 68… Espérons qu’on prend ainsi le chemin d’une reconstruction réelle du système éducatif sinistré par plus de cinquante ans de démagogie et d’utopies « pédagogiques » en tous genres… En définitive, avec de nouveau grand oral, la parole sera aux candidats, qui prendront peut-être mieux ainsi le chemin de leur future vie d’adultes.
Denis LENSEL
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