*de Arnaud Raffard de Brienne.
L’étoile du berger, 2007, 137 pages, 18 €.
Dans une collection dirigée par Benoît Mancheron, l’auteur propose une synthèse sur l’image négative de la colonisation, qui présente les colons comme des brutes épaisses et racistes, face à des populations innocentes et bienveillantes. Cette thèse exprime en fait la haine de soi et l’auto-culpabilisation des Occidentaux, et sert de support à un chantage affectif qui vise à extorquer des aides, des subventions et des remises de dettes des pays du Tiers monde. En réalité, la colonisation est une constatnte de l’histoire des peuples vigoureux, marquée par l’aventure courageuse des pionniers, des missionnaires et des scientifiques.
Critiquant le credo tiers-mondiste du bon sauvage, l’auteur montre que les intellectuels anticolonialistes, tels que J.-P. Sartre, se sont trompés sur tout. Ainsi en est-il de l’afro-centrisme, qui attribue la supériorité culturelle de l’Egypte à la race noire. Le responsable de la conquête de l’Algérie, selon Alfred Sauvy, ne serait pas Bugeaud, mais Abd el Kader.
Parmi les bienfaits de la colonisatioin, l’auteur énumère l’autosuffisance alimentaire, la fin de la piraterie et de l’antisémitisme, le dévouement des missions chrétiennes de rachat, le pacte colonial favorable aux produits coloniaux. Il met en parallèle la torture de la bataille d’Alger, systématisée à tort, et les supplices infligés aux harkis (effectifs sur-estimés).
Le fardeau colonial a entraîné un cumul des coûts économiques, dont l’auteur présente quelques exemples précis (vin algérien, emprunts d’Etat, gaspillages). L’après-colonisation en revanche est marquée par la misère, le chômage, la surnatalité, le désastre écologique, le racisme anti-blanc et la désertification. Le transfert de richesses paralyse aujourd’hui les peuples occidentaux.
