Les Espagnols s’appretent à vivre une grève nationale en faveur de la défense des droits des femmes le 8 mars prochain.
Toutes les familles politiques, les syndicats, les Églises “comprennent les raisons d’une telle manifestation d’envergure” selon les propos du cardinal Carlos Osoro, archevêque de Madrid qui ajoute “même la Vierge Marie aurait partagé cette revendication.”
Lors de la présentation du livre sur la vie du fondateur de l’Opus Dei à Madrid intitulé “Sur la terre comme au ciel” relatant les moments importants des écrits de Mgr Escriba de Balaguer, le cardinal Carlos Osoro a partagé les attentes des femmes espagnoles aujourd’hui.
Les problèmes sociétaux ne manquent pas dans le pays.
Les violences conjugales, les morts violentes quasi hebdomadaires de femmes succombant des suites de leurs blessures, l’inégalité des salaires entre les hommes et les femmes, la situation numérique des mères seules dans des familles monoparentales, donnent au pays un visage machiste et dénaturé des relations entre partenaires de la vie sociale.
La manifestation du 8 mars, la première du genre va rassembler des milliers de femmes et d’hommes selon les estimations des organisateurs, pour rappeler les droits humains des femmes malmenées et soumises aux inégalités criantes du présent.
Parmi d’autres témoins l’évêque de Saint Sébastien a pour sa part évoqué ce jour au cours d’un colloque à l’Université Deusto de la ville.
Ses propos plus engagés ont provoqué un commentaire différent auprès des politiques et des associations féministes de l’Euskadi.
Mgr Munilla évoqua” l’évolution des idées féministes depuis les années 60 au coeur de la Fondation Alboan Maria del Mar Magallon, parlant “d’un but contre son camp de la part du démon, le démon a mis un gol au féminisme”, propos qui ont provoqué une réponse médiatique en série de ses paroles.
L’évêque mentionnait “la pratique de l’avortement devenue contraceptive dans les faits, évaluant à 120 millions de femmes ayant eu recours à l’avortement, les définitions du genre qui équiparent l’homme et la femme dans une neutralité d’origine ..
L’égalité n’est pas comprise de la sorte chez les chrétiens, ajouta-t-il arguant d’un féminisme féminin et non féministe.
De quoi réveiller les plus endormis qui furent quelque peu malmenés dans leur torpeur habituée…
L’avortement a engendré un holocauste féminin du fait de sa pratique par milliers, une agression indélébile à la condition féminine”..
Mgr Munilla soumis à une réaction médiatique d’envergure a rappelé “la difficulté pour l’Eglise de débattre sur ces thèmes avec les fondamentalistes machistes et les féministes radicaux qui défendent la théorie du genre et les pratiques abortives généralisées.”
Les associations féministes ont réagi usant d’arguments courtois pour les uns, parlant d’anachronisme, de raisons inappropriées, d’insensibilité sociale pour d’autres usant de propos passionnels et disproportionnés sur le sujet.
La condition féminine focalise les opinions et les revendications.
Le sujet devenu criant et difficile au coeur de la société espagnole, donnera le 8 mars prochain l’occasion à chacun de regarder la situation en face.