Le sens de la vocation - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Le sens de la vocation

Traduit par Charlotte

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Cet été nous avons vu une autre Journée Mondial de la Jeunesse – celle-ci était une double célébration parce que, en cette année jubilaire de la Miséricorde, elle avait lieu en Pologne, pays de Sainte Faustina, à laquelle les messages et la dévotion de la Miséricorde divine avaient été confiés. Et, non incidemment c’était aussi le pays de celui qui avait commencé la Journée Mondiale de la Jeunesse, Saint Jean Paul II.

A l’heure actuelle, on se rend compte avec étonnement que beaucoup de ceux qui ont participé aux premières Journées Mondiales de la Jeunesse sont d’âge mûr, mais les trajectoires de nombreuses vies ont été modifiées par cette expérience particulière du Christ dans son Eglise universelle. On peut se demander pourquoi les Papes ultérieurs ont choisi de continuer à garder et – par leur présence – éclairer spécialement cette tradition récente qui appelle les jeunes catholiques de tous les coins du globe à se rassembler.

Certaines personnes considèrent que ces rassemblements sont à peine plus qu’un « Woodestock catholique » attirant les jeunes vers ce qui à la fin des années soixante aurait été appelé un « happening ». Cependant, ceci ne tient pas compte des véritables fruits spirituels récoltés par un grand nombre de jeunes catholiques, des centaines de prêtres qui écoutaient de longues lignes de confessions, des vies transformées, et dans le cas de nombreux prêtres ordonnés dans les deux dernières décennies, de la quantité qui retrace les débuts de leur vocation saderdotale précisément jusqu’à une expérience de la Journée mondiale de la jeunesse.

Bien sûr, tous les catholiques sont appelés d’une manière ou d’une autre, compte tenu des circonstances et de la volonté particulière de Dieu pour eux, à se donner totalement au Seigneur, sous quelque forme que ce soit. De nombreux merveilleux pères et mères de solides familles catholiques ont aussi émergé de la Journée Mondiale de la Jeunesse, ainsi que des célibataires – consacrés ou laïques – voués à divers apostolats et professions importants.
On a grand besoin de davantage d’ouvriers dans la vigne de Dieu, durant tous les âges de la vie, de l’enfance à l’âge adulte à la vieillesse. Et ceci inclut tous les états de la vie. Dans toutes les circonstances professionnelles et sociales, les laïques, hommes et femmes sont appelés à participer à la mission de l’Eglise. Il existe un nombre infini de manières de travailler dans la vigne.

Comment fait-on comprendre aux jeunes la nécessité de rechercher la volonté de Dieu dans les choix de leur vie, particulièrement dans le choix d’un époux chrétien et du don de soi dans un mariage chrétien ? Un ingrédient important est l’exemple que des parents catholiques fidèles présentent à leurs enfants par la manière dont ils se donnent l’un à l’autre.

Pour parvenir à l’unique mission que Dieu a confiée à chacun de nous, cependant, nous avons aussi besoin d’une formation d’une manière analogue à celle qui prépare à l’une des professions. Par exemple, il ne suffit pas simplement de vouloir être médecin. Il faut étudier la médecine et passer des années à se former.

Pour vivre la vocation chétienne à laquelle nous avons été appelés, nous avons aussi besoin d’une préparation sérieuse à laquelle nous nous référons comme formation spirituelle. Une telle formation nous aide à développer le caractère et la maturité personnelle nécessaires pour atteindre « l’unité de la vie », expression souvent utilisée par Saint Josemaría Escriva, le fondateur d’Opus Dei. Par là, il voulait dire refuser d’accepter une scission entre notre vie spiritiuelle et notre vie séculière : «  Tout travail honorable peut être une prière et tout travail priant est de l’apostolat. »

En parlant aux jeunes, Saint Jean Paul II a dit une fois :

Jeunes gens, questionnez-vous sur l’amour du Christ. Reconnaissez sa voix qui résonne dans le temple de votre cœur. Rendez-lui son regard clair et pénétrant qui ouvre les chemins de votre vie à l’horizon de la mission de l’Eglise. C’est une mission éprouvante, aujourd’hui plus que jamais d’enseigner aux hommes la vérité à leur sujet, leur fin, leur destin, et de montrer aux âmes fidèles les indicibles richesses de l’amour du Christ. Ne craignez pas la rigueur de ses exigences parce que Jésus qui nous a aimés le premier, est prêt à se donner à vous comme à vous solliciter. S’il vous demande beaucoup, c’est parce qu’Il sait que vous pouvez donner beaucoup.

Tous les chrétiens laïques sont des chefs-d’œuvre de la conception de Dieu et sont appelés aux hauteurs de la sainteté. Beaucoup de laïques, hommes et femmes, n’apprécient pas la dignité de leur vocation, la mission d’exprimer et d’incarner l’Evangile dans le monde, leur lieu de travail, et leurs foyers.
Saint Jean Paul a écrit d’une manière émouvante sur le travail de l’homme comme collaboration avec Dieu dans la création et il affirme : «  Il n’y a pas de vocation plus religieuse que le travail » ; il a parlé à la fois du devoir et de la possibilité de « vivre l’Evangile tout en restant immergé dans le monde, d’être uni à Dieu dans le monde dans n’importe quelle situation » où nous nous trouvons.

Bien que ce langage plutôt général et même exalté puisse nous conduire à penser -à tort – qu’il nous encourage à passer notre temps de travail à réfléchir sur son sens thélogique, en fait, il nous exhorte à nous concentrer sur le travail qui nous incombe, en le faisant au mieux de notre capacité, en travailant à devenir meilleurs à le faire, et à aider ceux qui nous entourent à devenir meilleurs à le faire aussi. Le fait même que, tout ce que nous faisons dans le Christ, a un sens plus élevé nous appelle à prendre au sérieux la chose elle-même – quoi que nous soyons appelés à faire – puisque Dieu le fait.
C’est aussi vrai d’une vocation à se marier et avoir des enfants. Nous ne sommes pas censés passer nos journées à réfléchir sur la Théologie du Corps du Pape Jean Paul, même si elle est belle et édifiante. Au lieu de cela, nous sommes censés nous rendre compte que, dans toutes les actions concrètes que nous faisons pour aimer notre conjoint et nos enfants, et nous donner à eux en libre don de soi chaque jour de cent manières différentes, nous remplissons les desseins de Dieu et imaginons le don de soi de la Trinité. Le sens se dégage des responsabilités – et des joies – de la journée.

Notre grand saint polonais ne parlait pas en simples platitudes, mais il appelait chacun de nous – quelles que soient les positions sociales ou circonstances dans lesquelles nous nous trouvons – à découvrir, personnellement, ce que signifie « suivre le Christ ».

https://www.thecatholicthing.org/2016/10/02/the-meaning-of-vocation/