Le Christ … ou les stars ? - France Catholique
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Le Christ … ou les stars ?

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Le projet spécial, Shcolas Occurentes du Pape François a récemment pris une allure de tapis rouge, quand il a fait l’honneur à George Clooney, Salma Hayek et Richard Gere de les nommer ambassadeurs de l’art pour l’aider à construire une « culture de la rencontre ». La récompense de la « Médaille de l’olivier de la paix » à ces acteurs a été accueillie par des réponses surprenantes. Et ce, à juste titre. Scholas est une organisation qui est née en Argentine, dont la mission est d’aider l’intégration d’enfants à l’école dans le monde entier. Elle est sous l’autorité de l’Archevêque Marcelo Sanchez Sorondo, lui aussi argentin et Chancelier de l’Académie Pontificale des Sciences (PAS). C’est Sorondo qui a permis la participation de Jeffrey Sachs, un orateur international qui défend l’avortement et le contrôle de la population, à la conférence sur le changement climatique de l’Académie Pontificale en 2015. Quand l’inévitable critique de cette collaboration s’est fait entendre, Sorondo l’a défendu. Les critiques ont insisté sur le fait que les enfants soient utilisés comme « agents d’échange », ces étudiants à qui on a enseigné à adopter les politiques et les programmes mondiaux actuels, souvent contraires aux valeurs de leurs propres parents et parfois même de l’Eglise. Scholas promeut une “rencontre de la paix” dans 430.000 écoles participantes et associations éducatives de 190 pays, quelles que soient les religions, cultures et ethnies. L’espoir est que par le biais d’intérêts partagés pour le sport, l’art et la technologie, la génération à venir va se « rencontrer », profiter d’une meilleure intégration sociale, et créer un monde plus paisible. Cinq mois après l’élection du pape François, Scholas Occurentes a été désigné comme « Organisation Internationale de Droit Pontifical ». Depuis lors, Scholas a renforcé sa présence, aujourd’hui importante, sur les médias sociaux, qui fait partie des composants technologiques, qui est un moyen de connecter des groupes entre eux. Il y a une page Facebook, un compte Twitter bien rempli, une chaine Youtube importante dont beaucoup de vidéos de rencontres avec le pape François. Le Saint Père va publier cette année un livre avec des réponses aux questions que les adolescents lui posent à travers les plateformes en ligne de « Scholas » et Google « Hangouts ». Dans ces remarques à Scholas la semaine dernière, le Pape François a exhorté ses invités à « Aider le monde à retrouver le langage des gestes. » Une poignée de main et un sourire ajoute de l’envergure à ces mots que nous communiquons. Et, il faut le dire, c’est également le cas des « grandes figures » et des ambassadeurs choisis pour représenter l’initiative de l’Eglise Catholique. « Les valeurs importantes peuvent être transmises par des célébrités », indiqua Lorena Bianchetti, une représentante de l’évènement. Mais qu’est-ce que George Clooney symbolise pour un effort d’éducation pontifical? Récemment, Clooney, comme le Pape François, a critiqué l’Italie car elle n’acceptait plus de réfugiés syriens. Cette inquiétude commune pour les réfugiés est peut-être la base de l’invitation de Clooney et sa récompense. La star passe une partie de l’année en Italie dans sa villa de 22 pièces qui vaut 50 millions d’euros sur le lac de Côme, où, jusqu’à présent, lui et sa femme Amal n’ont pas encore jugé bon d’accueillir une famille de réfugiés. De plus, l’Académie Pontificale ne peut pas ignorer le fait que Clooney soit connu pour ses talents de défenseur au droit à l’avortement et aux unions de personnes de même sexe, y compris ses confrontations physiques pour forcer l’acceptation publique de l’homosexualité. Que vont précisément « rencontrer » les étudiants de Scholas via cet ambassadeur du pape ? Des critiques similaires sont apparues à propos de Salma Hayek et Richard Gere. Les parents des étudiants de Scholas n’approuveraient probablement pas Mme Hayek, qui est apparu dans des vidéos osées et des films et publications internet inappropriés pour quiconque. Bien qu’elle ait été élevée dans un foyer catholique de Mexico très pieux, Hayek affirme qu’elle ne croit plus aux enseignements catholiques de l’Eglise. Dans une interview de 2007 pour le célèbre magazine populaire, Marie Claire, elle expliquait :
A la minute où j’ai commencé à y réfléchir de plus près, j’ai réalisé que toutes les religions sont une forme de manipulation. Et j’ai commencé à avoir des problèmes avec certaines croyances, comme en Afrique, où les gens meurent du SIDA et de la surpopulation, l’Eglise Catholique va là-bas pour les convertir et leur prendre leurs préservatifs ! Je me suis dit, attendez une minute…
Elevé chez les méthodistes, Richard Gere est maintenant bouddhiste. Il révèle dans ses vidéos YouTube qu’il admire la compassion chrétienne : « J’ai découvert (que la chrétienté) était incroyablement compatissante … mais quand vous posez des questions compliquées à propos de l’origine de l’univers, à propos de la nature elle-même, il semblerait ne pas y avoir de fondement à cette discussion dans la Chrétienté. » Ceux qui ont regardé de près les associations de Scholas Occurrentes soulèvent des questions préoccupantes. Les associations, les événements et le matériel, y compris une série de livrets pour enfants, Avec François à Mes Côtés, ne montre pas d’effort d’évangélisation. Chaque « rencontre » est destinée à promouvoir des questions quant à des problèmes séculiers dont le pape à parler pendant son pontificat : le changement climatique, l’intégration des pauvres dans l’économie mondiale, la situation critique des réfugiés, une fin aux violences, tant pour la guerre à l’intimidation des élèves à l’école. Beaucoup de ces inquiétudes, c’est sûr, trouve un grand public dans les communautés catholiques. Mais ce que les critiques trouvent si troublant, c’est l’absence totale de Jésus Christ. Les catholiques croient et disent que le Christ est la voie à suivre, une paix réelle qui ne sera pas acquise que de cette façon. Pourquoi ne pas partager cette vérité à travers une sensibilisation catholique approuvée par le Vatican pour les enfants du monde? Jose Maria del Corral, directeur de Scholas, a affiché cette exhortation sur le fil Twitter de Scholas, “Nous devons organiser le changement du monde!” Les catholiques veulent eux aussi bâtir un monde meilleur, bien sûr, mais savent que le moyen de faire ça se trouve dans l’évangélisation. François l’a dit de façon admirable dans sa première homélie en tant que pape :
Nous pouvons marcher comme nous voulons, nous pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Église, Épouse du Seigneur. Quand on ne marche pas, on s’arrête. Quand on n’édifie pas sur les pierres qu’est ce qui arrive ? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des châteaux de sable, tout s’écroule, c’est sans consistance. Quand on ne confesse pas Jésus Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : « Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable ». Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon.
Étrange donc, que cette déclaration ne fasse pas partie de Scholas et qu’il ait l’honneur de nommer à titre d’ambassadeur ces stars en particulier. Source : https://www.thecatholicthing.org/2016/06/04/christ-or-celebrities/
— – Mary Jo Anderson est une journaliste catholique et conférencière. Elle a souvent été invitée au programme “Abundant Life” (La Vie Abondante) sur la chaîne EWTN TV aux Etats-Unis, et son programme « Global Watch » (L’observation du monde) qu’on entend sur les stations de radios affiliées de tout le pays. C’est son premier article pour le Catholic Thing (France Catholique).
Appel de Robert Royal – Samedi 4 juin 2016 Nous savons, à The Catholic Thing que beaucoup d’entre vous ont des questions sur vos ressources. Nous en avons aussi. Mais l’Eglise est engagée dans une bataille des civilisations en ce moment. Et pour répondre à une telle lutte, vous ne pouvez pas prendre appui sur des institutions traditionnelles. Les diocèses sont en difficulté à cause de mauvais versements, des régulations du gouvernement fédéral américain, et des oppositions d’ordre social. Les écoles et les universités ne sont pas des sources fiables. Même Rome, comme Mary Jo le démontre contre toute attente ici, se retrouve à collaborer avec des partenaires compromis et loin d’être idéaux pour se rapprocher de la « culture ». Il y a peu d’endroits assez indépendants et audacieux pour dire la vérité, jour après jour, de façon à avoir un impact public. Nous pensons, en toute humilité, que ‘the Catholic thing’ s’efforce à faire cela et c’est pour cela que nous sollicitions votre soutien ? Des efforts comme ceci dépendent de personnes fidèles et généreuses. Vous vous reconnaissez dans ces personnes ? Si c’est le cas, nous avons besoin de votre aide. Ne tardez plus –Robert Royal (éditeur en chef)