LES OVNI DANS LA SCIENCE - France Catholique
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LES OVNI DANS LA SCIENCE

Chronique n° 178 parue dans France Catholique-Ecclesia – N° 1 423 – 22 mars 1974.

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Mon article du 25 janvier dernier sur les « soucoupes volantes » s’est périmé à une vitesse inespérée1. Tant de faits nouveaux (du moins pour le public) sont survenus depuis qu’il me faut y revenir.

D’abord, foin de ces précautions devenues inutiles ! Le 21 février, M. Galley, Ministre des Armées, levait une fois pour toutes l’embarras que depuis 1947 tout homme soucieux de sa bonne réputation éprouvait en France à aborder ce sujet.

« Nous ne savons pas ce que sont ces objets volants non identifiés (OVNI), déclarait-il en substance ; mais nous savons qu’ils sont une réalité : nos radars, nos pilotes en témoignent. Aussi ai-je décidé d’en confier l’étude à M. Claude Poher, du Centre national d’études spatiales, déjà auteur d’études hautement compétentes sur le sujet (a). L’armée, pour sa part, s’est dessaisie en 1970 de cette étude qu’elle poursuivait depuis 1954. Ce sera désormais l’affaire du CNES, à qui tous nos services ont reçu l’ordre de faire suivre les rapports d’observation. »2

Le chat et la souris

Voilà qui est clair. Les OVNI existent, et des études approfondies sont faites pour savoir ce qu’ils sont. Examinons d’abord ce que signifie le mot « exister » d’un point de vue strictement scientifique, répondant ainsi à plusieurs lecteurs qui, avec raison, soulignent l’incertitude du témoignage. humain. Je citerai pour commencer l’un de ces témoignages, résumé d’un exposé fait en décembre 1969 lors d’une réunion de l’Association américaine pour l’avancement des sciences.

Un B 47 équipé d’appareils scientifiques rencontre un OVNI près de Meridian, Mississippi. L’OVNI joue au chat et à la souris avec le B 47 en tournant autour de lui à des vitesses dépassant 800 à l’heure et ce pendant une heure et demie, tandis que le B 47 survole le Mississippi, la Louisiane, le Nord Texas, l’Oklahoma. Pendant tout ce temps, l’OVNI est suivi visuellement par l’équipage du B 47, par le radar de navigation de l’appareil, par les deux récepteurs au sol de contre-mesures électroniques travaillant avec le B 47, par le réseau militaire de contrôle radar au sol.

Et surtout, l’équipement scientifique engagé dans cette expérience, tant sur le B 47 qu’au sol, enregistra dans le détail toutes les caractéristiques de signaux électromagnétiques en provenance de l’OVNI et les définit sur un analyseur d’impulsions à mesure qu’ils sont reçus. On put enregistrer ainsi la fréquence de l’émission avec la plus grande précision (un peu plus de 2 995 mégacycles, la durée de chaque impulsion (2 microsecondes), la fréquence de répétition des impulsions (600 cycles par seconde), la vitesse angulaire du balayage (quatre tours par minute) ; on constata que le signal était polarisé verticalement ; la source de ces signaux fut parfaitement suivie et reconnue comme étant l’OVNI virevoltant autour de l’appareil3.

II s’agit là d’un cas bien observé parce que toutes les conditions d’une observation approfondie étaient réunies, mais non d’une observation exceptionnelle, loin de là. Le dossier français de l’armée comporte au moins un cas (assez ancien, et que je pus examiner à l’époque) où un OVNI fut suivi une nuit pendant plusieurs heures au-dessus de la région parisienne, visuellement du sol et par les équipages des vols de nuit, par les radars au sol et en l’air, et par le radar de contrôle régional d’Orly. Il était lumineux et paraissait plus gros qu’aucun avion existant à l’époque.

Le point intéressant est que, comme l’OVNI américain, il émettait des signaux sur des fréquences brouillant les radars : quand ceux-ci passaient à une autre longueur d’onde pour échapper au brouillage, il s’écoulait un bref instant, puis l’OVNI changeait à son tour de fréquence de façon à brouiller de nouveau, suivant ainsi le radar de fréquence en fréquence4.

Il est naturellement raisonnable de ne retenir aucun témoignage comme constituant une preuve scientifique ; celle-ci ne peut venir que des lois qui se dégagent des détails allégués par les témoins, et qui ne s’expliquent que par la réalité des détails.

En voici un exemple entre beaucoup d’autres. J’avais dès 1954 relevé une corrélation entre les accélérations signalées par les témoins et la fréquence des couleurs émises par l’objet : les couleurs passaient du rouge sombre au bleu et au violet en traversant toutes les couleurs du spectre à mesure que l’accélération croissait. Cependant, par la suite, découvrant des cas de plus en plus nombreux où le début de l’accélération s’accompagnait de bleu et son plus haut niveau de rouge vif ou de vert (tout le reste demeurant valable), j’avais abandonné cette corrélation et renoncé à trouver une logique à la succession des couleurs rapportée par les témoins.

Il y a quelques mois, le physicien américain J.M. McCampbell eut l’idée de rechercher quel serait l’ordre des couleurs émises par les divers gaz atmosphériques soumis à des potentiels d’ionisation croissants. Il découvrit alors que la première fréquence lumineuse serait celle du xénon mono-ionisé. Or, c’est un bleu intense et pur.

Comment expliquer ?…

Poussant alors ses calculs pour les trois premières ionisations de l’azote, de l’oxygène, de l’argon, du néon, de l’hélium, du crypton et de l’hydrogène (c’est-à-dire de tous les gaz non composés présents dans l’atmosphère), Mc Campbell retrouva très exactement l’ordre des couleurs décrit depuis vingt-cinq ans par des milliers de témoins5 : comment expliquer que le témoin le plus ignorant, paysan de Calabre ou Indien de l’Orénoque, fasse des descriptions conformes dans leur extrême sophistication aux prévisions de la mécanique quantique, s’il invente ce qu’il dit avoir vu ?

Mais l’ionisation de l’atmosphère par émission de hautes fréquences est un phénomène complexe, qui entraîne une foule de conséquences observables sur les instruments scientifiques, sur les récepteurs radio et TV, sur les lignes à haute tension, sur les moteurs à explosion, sur la physiologie des témoins, etc. : toutes ces conséquences sont précisément observées6.

Seuls persistent à nier la réalité des OVNI ceux qui n’ont pas pris la peine d’examiner le dossier. Ils sont plus nombreux dans la presse et dans le public que chez les savants. Cette situation paradoxale est imputable aux savants de la génération précédente, qui pendant un quart de siècle refusèrent, sauf exception, de s’intéresser aux faits. Ce temps est révolu7.

Aimé MICHEL

(a) Études statistiques portant sur 1 000 témoignages d’OVNI et sur les corrélations entre les observations et les variations du géomagnétisme (non publié).

Chronique n° 178 parue dans France Catholique-Ecclesia – N° 1 423 – 22 mars 1974.


Notes de Jean-Pierre ROSPARS du 27 janvier 2014

  1. Cette chronique (n° 171) intitulée Soucoupes volantes ? – Se produit-il dans la nature des événements plus intelligents que l’homme ? a été mise en ligne le 29.07.2013.

    La chronique précédente sur ce sujet était la n° 110, Les ovnis et l’irrationnel – Réflexions philosophiques à propos d’une énigme persistante (05.03.2012). J’y avais commenté l’état de la discussion sur les photos de McMinnville (Oregon, 1950) qui n’aboutissait alors à aucune conclusion certaine. Depuis lors une pièce de poids a été ajouté au dossier par Antoine Cousyn, François Louange et Geoff Quick en avril et juin 2013 (voir le site www.ipaco.fr). Ces trois spécialistes de l’analyse d’image ont d’abord montré par une analyse géométrique et radiométrique que l’objet photographié était certainement à moins de 200 pieds (60 m) de l’appareil photo et que c’était probablement une maquette de 15 cm de diamètre suspendu sous les fils électriques à une distance d’environ 4 m, confirmant ainsi une analyse antérieure de Claude Poher. Puis, à l’aide d’une astucieuse méthode de sommation des pixels de l’image, ils ont réussi à mettre directement en évidence la présence du fil de suspension. Cette fois il semble bien que le dossier des photos de McMinnville puisse être définitivement refermé.

  2. L’interview de Robert Galley par Jean-Claude Bourret eut lieu le 19 février 1974. Elle fut diffusée deux jours plus tard, à 20h30, sur France-Inter au cours d’une série quotidienne consacrée aux ovnis. Cette série radiophonique préparée par J.-C. Bourret, alors jeune journaliste de 32 ans, avait commencé par un reportage sur des observations faites à l’aéroport de Turin et dans son voisinage le 30 novembre 1973. Hébergée dans l’émission Pas de panique de Claude Willer, elle connut un vif succès et contribua à relancer l’intérêt du public français pour les ovnis et assura la notoriété de J.-C. Bourret.

    Ce que je crois profondément, expliquait d’emblée le ministre, c’est qu’il faut adopter vis-à-vis de ces phénomènes une attitude d’esprit extrêmement ouverte. Un certain nombre de progrès ont été réalisés dans l’humanité par le fait qu’on a cherché à expliquer l’inexplicable. Or, dans ces phénomènes aériens, ces phénomènes visuels — je n’en dis pas plus — que l’on a rassemblés sous le terme d’ovnis, il est certain qu’il y a des choses que l’on ne comprend pas et qui sont, à l’heure actuelle, relativement inexpliquées ; je dirais même qu’il est irréfutable qu’il y a des choses aujourd’hui qui sont inexpliquées ou mal expliquées. Ces propos rompaient avec une tradition de dédain condescendant et autorisaient les services concernés (notamment la Gendarmerie et le CNES) à consacrer quelques efforts au problème.

    L’interview de Galley est reproduite dans le premier livre de J.-C. Bourret, La nouvelle vague des soucoupes volantes, Editions France-Empire, Paris, 1974, p. 85. On peut également la lire sur le site de Jérôme Beau consacré aux ovnis (http://rr0.org/people/g/GalleyRobert/).

  3. Le cas du RB 47 (R pour reconnaissance) eut lieu le 17 juillet 1957 lors d’un vol d’essai, avant son envoi en Europe, de ce bombardier à réaction équipé pour la détection des radars. Les détails en ont été connus grâce notamment à l’enquête d’un physicien de l’atmosphère de l’université d’Arizona, à Tucson, James McDonald, qui réussit à retrouver une partie des rapports officiels de 1957 et à interroger les six membres de l’équipage en 1969. Pour McDonald « la simultanéité de l’apparition et de la disparition du signal visuel, du signal électromagnétique suivi par les appareils de contre-mesure électronique, et du retour vu sur le radar au sol, ainsi que les manœuvres extrêmement peu conventionnelles exhibées par la source qui était capable de dépasser un RB-47 (et même de décrire une « orbite » en vol autour de lui à un moment), semblent suffisantes pour exclure toutes les hypothèses considérées par Bluebook [le service de l’armée de l’air en charge des ovnis] et le Rapport Condon [l’étude de l’université du Colorado subventionnée par l’armée de l’air]. » Il termine ainsi son rapport : « Je suis forcé de conclure que cette intéressante séquence d’évènements du 17 juillet 1957 est décrite au mieux par l’implication d’un objet volant non identifié ayant quelques caractéristiques de performance et capacités électromagnétiques tout à fait intéressantes. » (J. E. McDonald, “Science in default: Twenty-two years of inadequate UFO investigations”, in C. Sagan et T. Page (ed.) UFOs a scientific debate, Cornell University Press, Ithaca et Londres, 1972, pp. 56-70).

    Philip Klass, rédacteur du magazine Aviation Week and Space Technology n’est pas du même avis. Fidèle à une tradition bien établie il interprète ce cas par une série de coïncidences. Les observations visuelles des pilotes du RB-47 seraient dues à une confusion avec un météore et les signaux radars recueillis à bord proviendraient de stations radar au sol, d’abord près de Biloxi (mal localisé par l’équipage à cause d’un défaut de fonctionnement d’un relai électromécanique) puis à Duncanville près de Dallas (bien localisé car le relai fonctionnait à nouveau normalement à ce moment-là). Quant aux signaux radar enregistrés au sol ils proviendraient d’un avion de ligne en approche de l’aéroport de Dallas. (P. J. Klass, UFOs explained, Random House, New York, 1974, pp. 187-215).

    Le rapport de Klass fut discuté par les membres du sous-comité ovni de l’AIAA (l’Institut américain d’aéronautique et d’astronautique) dont le magazine Astronautics & Aeronautics publia le rapport de McDonald en juillet 1971. Le président de ce comité, le Dr. Joachim P. Kuettner, chef de projets avancés à la NOAA (Administration Nationale des Océans et de l’Atmosphère) livra à Klass les conclusions du comité en juin 1972. La réaction de ses membres avait été « généralement tout à fait positive et élogieuse concernant votre analyse radar. Les commentaires négatifs concernent la récupération supposée du relai, le traitement des diverses observations visuelles et le style polémique. (…) Qu’un pilote expérimenté puisse prendre un météore pour un ovni (un astronome n’était pas d’accord), que le même pilote (qui voit les feux d’atterrissage d’avions tous les jours) puisse poursuivre un avion de ligne américain en le prenant pour un ovni, après avoir observé une autre énorme lumière 5000 pieds sous l’avion à 10h39 GMT pour laquelle n’existe aucune interprétation, le tout à peu près au moment où le relai en panne se remet en marche tout seul, semble juste un peu trop pour que mon comité l’accepte… »

    McDonald n’a jamais répondu aux critiques de Klass car il tomba dans une grave dépression et se donna la mort le 13 juin 1971. Son article d’Astronautics & Aeronautics fut donc publié après sa mort. De juin 1966 à février 1971, il fut l’universitaire le plus actif en faveur d’une étude scientifique des ovnis, y travaillant pratiquement à temps plein, interrogeant des centaines de témoins, multipliant les contacts et les interventions publiques, dénonçant l’incompétence de Blue Book, critiquant les conclusions du Rapport Condon, et concluant que l’hypothèse de sondes extraterrestres était « la moins insatisfaisante des hypothèses ». Sans doute ne pouvait-il pas avoir un adversaire plus déterminé que Klass et moins soucieux des règles académiques. Pour Klass les ovnis s’expliquaient par des plasmas, thèse que McDonald tenait pour indéfendable et qu’il prit de haut. Klass l’accusa de distordre les faits et de mentir pour discréditer sa théorie. Surtout, profitant de son statut de rédacteur-en-chef d’une revue influente dans les milieux politico-militaires de Washington, il exerça des pressions sur l’Office of Naval Research (ONR) pour qu’il cesse de financer les travaux de McDonald : il accusait ce dernier d’utiliser de manière abusive ce contrat pour étudier les ovnis. Bien que McDonald passa sans encombre l’audit qui en résulta, Klass parvint à ses fins car le contrat de l’ONR ne fut pas renouvelé. Ces péripéties et d’autres ont fait l’objet d’une thèse de doctorat en science politique par Paul E. McCarthy (Politicking and paradigm shifting: James E. McDonald and the UFO case study, Université d’Hawai, 1975, disponible sur http://files.ncas.org/mccarthy/index.html). Car ce fut une véritable campagne politique que menèrent les deux adversaires pour convaincre le public et la communauté scientifique, soit de poursuivre la recherche dans ce domaine, soit d’y mettre un terme. Ce furent les partisans de l’abandon qui l’emportèrent.

  4. Le rapport sur ce cas n’a jamais été publié et, à ma connaissance, ne se trouve pas dans les archives accessibles.
  5. James M. McCampbell, ingénieur et physicien de formation, a publié cette analyse dans son livre Ufology. New insights from science and common sense (Jaymac, Belmont, CA, 1973). Il montre que le xénon est le plus facilement excité de tous les gaz de l’atmosphère (le potentiel d’ionisation de l’atome neutre est seulement 12,13 électrons-volts contre 14,53 eV pour l’azote par exemple). L’atome neutre de xénon émet trois raies au centre de la région bleue du spectre si bien que la lumière émise par le xénon est d’un bleu pur et intense. Quant aux couleurs orange-rouge ou rouge, McCampbell les attribue à la raie orange-rouge du néon dont le potentiel d’ionisation est beaucoup plus élevé (21,56 eV).

    À peu près à la même époque un autre scientifique travaillant à la NASA, Paul R. Hill, étudia cette question mais son livre ne fut publié qu’après sa mort (Unconventional flying objects. A scientific analysis, Hampton Roads, Charlottesville, VA, 1995). Pour lui, comme pour McCampbell, l’origine de la lumière émise est un plasma ionisé. Toutefois, il attribue les couleurs orange et rouge, correspondants à des photons d’énergie inférieure à 2 eV, à un fonctionnement (vol stationnaire par exemple) impliquant une dépense énergétique faible, et les couleurs bleue (photons de 2.5 eV et plus) et blanche (mélange des diverses couleurs) à un fonctionnement plus énergétique. En outre, il attribue l’émission bleue non à un gaz rare de l’atmosphère mais au gaz le plus abondant, l’azote, qui possède de grands pics d’émission dans cette zone du spectre. Claude Poher, ingénieur du CNES, propose une analyse semblable dans son livre Gravitation. Les Universons, énergie du futur (Editions du Rocher, 2003). Il remarque que si on excite de l’air, qui est surtout un mélange d’azote et d’oxygène, à énergie croissante, « on commencera par exciter l’oxygène à 13,618 eV, puis l’azote vers 14,534 eV. Ces gaz excités émettront de la lumière rouge orangé. En augmentant l’énergie d’excitation, on verra apparaître les photons bleus et verts, qui, se mélangeant aux précédents, donneront de la lumière blanche. » (p. 69)

    Comme on le voit les modèles de McCampbell et de Hill-Poher aboutissent à des prédictions opposées. Ces modèles peuvent bien sûr servir à interpréter les observations divergentes signalées par Aimé Michel mais la démarche est bien fragile. Pour tenter de sortir de cette indécision on a proposé d’analyser la lumière émise par un ovni à l’aide d’un réseau de diffraction. Un réseau pouvant être monté sur l’objectif d’un appareil photo a même été produit et distribué à toutes les gendarmeries de France. Malheureusement aucun spectre exploitable n’a pu être ainsi réalisé.

  6. Ces effets physiques ont été rapportés par les témoins des années 50 aux années 70 à travers le monde mais ils ne l’ont pratiquement plus été depuis.
  7. Cette conclusion contient une part de vérité : ce temps est révolu parce que les esprits ont lentement évolués. D’un côté, les scientifiques manifestant un rejet passionné du sujet (comme Donald Menzel et Philip Klass aux Etats-Unis, Evry Schatzmann et Jean-Claude Pecker en France) sont moins nombreux et il est devenu plus facile de parler d’ovnis entre scientifiques, au moins en privé. D’un autre côté les ufologues ont évolué plutôt en sens inverse, passant souvent d’un enthousiasme naïf au scepticisme. Ces évolutions en sens contraire vers une position moyenne de curiosité un peu vague et prudente me paraît en partie la conséquence de la disparition presque totale du phénomène (quel qu’il soit) qui conduisait des témoins apparemment crédibles à raconter des observations incroyables. La disparition de ces témoignages précis, propres à provoquer des passions contraires, conduit assez naturellement au climat plus apaisé actuel.