Gender : vous avez dit intoxication ? - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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Gender : vous avez dit intoxication ?

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Vincent Peillon convoque, du moins par l’intermédiaire des relais hiérarchiques de l’Éducation nationale, tous les parents qui ont gardé à la maison leurs enfants afin de protester contre ce qu’ils considèrent être une menace pour leur santé morale et leur équilibre psychologique. Du moins est-ce ainsi que je résumerais une affaire qui provoque beaucoup d’émois, aussi bien au gouvernement que dans la presse. Une presse très militante qui se mobilise contre une entreprise dite d’intoxication à propos du gender. Qu’un tiers des élèves aient été absents dans une école strasbourgeoise la semaine dernière, que ce phénomène concerne une large partie du territoire, qu’une ancienne dirigeante du mouvement des années 80 pour l’égalité et contre le racisme, Farida Belghoul, en ait été l’initiatrice, voilà de quoi faire réfléchir, et même effrayer tous ceux qui découvrent un immense complot dit conspirationniste.

Il faut évidemment faire preuve de beaucoup de discernement en analysant toutes les données de cette affaire. Il est vrai – j’en ai déjà parlé mardi dernier – qu’il existe un danger de dévoiement des causes légitimes par des extrémistes et même des pervers. Il faut se méfier des emballements militants qui alimentent les rumeurs, mêlent le vrai au faux et finissent par rendre caricaturaux et odieux des thèmes qui méritent d’être exposés et illustrés avec rigueur, à partir de connaissances précises et se réfèrent à des positions philosophiques d’une extrême importance. Il est trop facile de retourner contre les défenseurs des valeurs familiales les dérapages et les obsessions mauvaises de quelques idéologues. Il est de plus dangereux de se lancer dans des opérations risquées, en prenant pour otages des familles mal informées.

Par contre, il y a lieu de faire des mises au point nécessaires à l’encontre de vertueux désintoxicateurs, ceux qui prétendent, par exemple, que la théorie du genre n’existe pas. Ce sont souvent les mêmes, qui, hier, ont fait la promotion de ladite théorie, en se félicitant de sa puissance subversive. Ils opèrent aujourd’hui un repli prudent qui ne saurait tromper ceux qui ont suivi l’évolution des idées. On y reviendra.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 30 janvier 2014.