Agressivité antireligieuse - France Catholique
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Agressivité antireligieuse

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On signale, à juste titre, les actes d’hostilité répertoriés à l’encontre du judaïsme et de l’islam. Il ne fait malheureusement pas de doute que, dans le climat actuel, des sentiments de haine se répandent et se manifestent notamment sur des lieux de culte, des mosquées et des synagogues. Je ne suis pas du tout disposé à minorer la gravité de ces faits, dont les plus spectaculaires donnent lieu à des répercussions médiatiques. Je serais presque plus alarmé encore par la façon dont le mépris et la vindicte s’affichent dans la vie la plus quotidienne. À ce propos, le récit de Zvika Klein, journaliste israélien qui s’est promené, dix heures durant, avec une kipa dans Paris est tout bonnement effarant. Insultes, regards hostiles, et même crachats ont marqué ce périple. En banlieue cela a même été pire, avec des menaces physiques et la crainte de se faire lyncher.

Tout cela est infiniment désolant et exige une prise de conscience générale. Les déclarations officielles, notamment celle du Président de la République, permettront-elles de simplement l’amorcer ? Je le souhaite ardemment. Mais je voudrais ajouter tout de même un mot sur d’autres agressions dont on parle moins mais qui ont de quoi nous inquiéter. Il y a quelques jours, Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars, se voyait contraint d’ordonner le retrait des espèces eucharistiques de toutes les églises de son diocèse, du moins celles qui ne bénéficient pas d’un minimum de protection. En effet, les 6 et 7 février derniers, quatre églises du diocèse avaient été profanées, avec vols de ciboires et hosties consacrées abandonnées sur place. Dans un cinquième cas, la réserve eucharistique avait été carrément dérobée. Ces vols interviennent à la suite d’une série d’autres forfaits, profanations et dégradations. Le diocèse de Belley-Ars déplore ces actions d’une extrême gravité. Certes, il faut avoir la foi pour saisir la nature exacte de ce qu’est un sacrilège et blesse au plus profond la sensibilité chrétienne. Mais il devrait y avoir aussi un réflexe de solidarité fraternelle de la part de la communauté nationale pour que soit garanti l’exercice serein de la pratique religieuse, avec le respect dû aux chrétiens.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 février 2015.