Zohran Mamdani, l’inquiétante coqueluche des Insoumis - France Catholique
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Zohran Mamdani, l’inquiétante coqueluche des Insoumis

Le 4 novembre, New York s’est doté d’un nouveau maire : Zohran Mamdani. À 34 ans, cette figure du parti démocrate est, depuis plusieurs mois, une source d’inspiration pour les mélenchonistes.
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© PBingjiefu He / CC by-sa

Depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump en janvier dernier, le parti démocrate semblait littéralement assommé, groggy, par la déferlante MAGA (Make America Great Again). À un an et demi des élections de mi-mandat, le voici qui relève la tête avec l’élection de Zohran Mamdani à la mairie de la « Grosse Pomme ». Mais, tout comme le fougueux milliardaire a brisé les codes du parti républicain, le jeune édile – 34 ans – pourrait bien bousculer, à gauche, les habitus d’un parti encore profondément marqué par la figure de Barack Obama.

De confession chiite

Qui est l’impétrant ? Originaire d’une famille indienne implantée en Ouganda, de confession musulmane (chiite) et pratiquante, il est arrivé aux États-Unis à l’âge de 7 ans. Son père est professeur des universités et sa mère réalisatrice. Ce militant de la cause palestinienne – tout comme son épouse de 28 ans d’origine syrienne –, partisan du boycott d’Israël, qui pense que « les milliardaires ne devraient pas exister », incarne l’aile gauche du parti, comme en témoigne la présence dans les meetings à ses côtés de Bernie Sanders ou d’Alexandria Ocasio-Cortez. C’est aussi un pur produit de ce que Le Point (05/11) appelle la « gauche campus », « façonnée dans des universités d’élite » et biberonnée aux « théories de justice sociale ou raciale ».

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’homme, naturalisé en 2018, est devenu la coqueluche des leaders de La France insoumise. En juillet dernier déjà, sur son blog, Jean-Luc Mélenchon se félicitait de voir en lui « le prototype de tête à claques pour les fachos trumpistes et les aristocrates du “parti démocrate” ». Responsable de la formation de La France insoumise, Clémence Guetté y voit le modèle à suivre : « Les leçons sont nombreuses pour le camp de la rupture dans le monde entier : tourner la page de la vieille gauche dégoûtante, ne pas changer de cap face aux flots d’insultes et de mensonges du système médiatique, ne rien abandonner de la radicalité des propositions », souligne-t-elle sur le réseau X.

Cheval de Troie

Le problème, c’est que Zohran Mamdani n’est pas seulement le jeune et beau représentant des damnés de la terre. Avant même son élection, l’hebdomadaire Franc-Tireur (29/10) lui a consacré un portrait qui révèle ce qu’il est : une tête de pont de l’islamo-gauchisme. « Le Council on American-Islamic Relations (Cair), proche des Frères musulmans, aurait versé plus de 100 000 dollars à sa campagne. Tout l’écosystème frériste américain semble miser sur ce candidat, cheval de Troie pour radicaliser la gauche américaine », peut-on lire dans l’article qui révèle aussi la proximité du nouveau maire avec The Holy Land Five, un groupe de cinq militants pro-palestiniens soupçonnés d’accointances avec des mouvements terroristes. Cela ne l’empêche pas, dans le même temps de soutenir les « transitions de genre » pour les mineurs ainsi que les mouvements pro-avortement, promettant de « doubler les financements municipaux destinés au New York Abortion Access Fund », comme l’a relevé Tribune Chrétienne (05/11).

Si Zohran Mamdani est une source d’inspiration pour LFI, alors il sera bon d’observer avec la plus grande attention la stratégie que déploiera le mouvement mélenchoniste à l’approche des élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Tout porte à croire que les listes qui seront constituées seront bien souvent des vecteurs mis au service de candidats « pastèques inversées », rouges à l’extérieur, vert islamiste à l’intérieur. « LFI est en train de basculer du côté de l’islamisme et de la norme islamique », rappelait encore récemment la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler au micro de LCP (28/10). On ne pourra pas dire que l’on n’avait pas été averti.