« Une fondation, c’est un trop-plein d’amour » - France Catholique
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Pèlerinage de Chartres : la jeunesse de l'Église
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« Une fondation, c’est un trop-plein d’amour »

Les moniales de Sainte-Marie de Boulaur (Gers) vont fonder une nouvelle communauté en décembre 2022 à l’abbaye Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche. Celle-ci avait annoncé sa fermeture en décembre dernier. Rencontre avec Mère Emmanuelle, Mère Abbesse de Boulaur.
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L’abbaye trappiste sera reprise par les sœurs de Boulaur à la fin de l’année.

L’abbaye trappiste sera reprise par les sœurs de Boulaur à la fin de l’année.

© N.-D. de Boulaur

Comment avez-vous eu l’idée de reprendre l’abbaye Notre-Dame-des-Neiges ?

Mère Emmanuelle : Alors que nous étions en plein discernement au sujet d’une éventuelle fondation, nous avons reçu, fin décembre 2021, une lettre du Père abbé de ce monastère, annonçant à plusieurs communautés monastiques la fermeture de Notre-Dame-des-Neiges, faute de forces suffisantes, et demandant si l’une de nos communautés aimerait reprendre leur abbaye… Les frères étaient bouleversés. C’était d’autant plus douloureux que nous entrions dans l’année de la canonisation de Charles de Foucauld, entré dans cette abbaye en janvier 1890, comme novice, et où il a reçu le nom de Frère Albéric, avant de partir au Sahara [il maintiendra un lien étroit avec la communauté, NDLR].

Pourquoi fonder une nouvelle communauté ?

C’était un profond désir communautaire, qui a grandi au fur et à mesure des arrivées des sœurs. Un monastère, c’est un corps vivant qui bouge et qui déborde, un jour, dans une fondation, comme un trop-plein d’amour. Par ailleurs, nous n’aurions bientôt plus eu assez de place pour accueillir les nouvelles venues. Fallait-il agrandir nos bâtiments ou fonder une nouvelle abbaye ? Enfin, nous préférons être moins nombreuses en plusieurs lieux, pour rayonner davantage, plutôt que d’être très nombreuses en un seul lieu. Tout cela nous a conduites à discerner sur la perspective d’une fondation.

Comment les choses se sont-elles passées concrètement ?

Toutes les sœurs sont allées passer deux jours sur place, par roulements, afin de prier et s’imprégner des lieux. Puis il y a eu, pendant le Carême, une succession de temps de discernement et de votes, pour savoir si Dieu nous appelait à fonder une nouvelle communauté là-bas. Avant Pâques, huit sœurs – volontaires – ont été choisies pour partir.

À présent, nous préparons cette fondation qui aura lieu en décembre prochain. Boulaur et les Neiges seront deux communautés sœurs, comme avec Rieunette, que nous avons fondée en 1998.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.