Un prêtre tué par deux djihadistes en France - France Catholique
Edit Template
Pontificat de François - numéro spécial
Edit Template

Un prêtre tué par deux djihadistes en France

Copier le lien

Un prêtre de 86 ans a été égorgé ce matin pendant la messe dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, par deux jeunes islamistes adeptes du Djihad qui avaient pris en otage quatre personnes, deux religieuses et deux laïcs. Une de ces personnes a été très gravement blessée à coups de couteau. Une autre religieuse ayant réussi à s’enfuir a pu prévenir la police qui a abattu les deux terroristes à la sortie du lieu de culte, alors qu’ils criaient « Allahu Akbar ! »

Après 58 ans de vie sacerdotale, le Père Jacques Hamel a été assassiné à l’arme blanche selon le procédé d’un crime rituel, que l’« Etat Islamique » a revendiqué selon son odieuse habitude.

Le président François Hollande et le ministre de l’Intérieur se sont rendus rapidement sur place. François Hollande a déclaré que « ce sont les catholiques qui ont été frappés, mais ce sont tous les Français qui se sentent concernés ». Face à cette nouvelle épreuve, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé tous les Français à « rester unis ».

L’archevêque de Rouen Mgr Dominique Lebrun est revenu en urgence des JMJ de Cracovie pour se recueillir auprès des fidèles de son diocèse ainsi endeuillé. Le Pape François s’est déclaré « particulièrement bouleversé par cet acte de violence qui s’est déroulé dans une église au cours d’une messe, action liturgique qui implore de Dieu sa paix pour le monde », et il a demandé à Dieu « d’inspirer à tous des pensées de réconciliation et de fraternité dans cette nouvelle épreuve et de répandre sur chacun l’abondance de ses Bénédictions ».

L’archevêque de Rouen a déclaré depuis la Pologne : « Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri ! Avec les jeunes des JMJ, nous prions comme nous avons prié autour de la tombe du Père Popieluszko à Varsovie, assassiné sous le régime communiste ». Ajoutant que l’Eglise catholique « ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes », il a conclu : « Je laisse ici des centaines de jeunes qui sont l’avenir de l’humanité, la vraie. Je leur demande de ne pas baisser les bras devant les violences et de devenir des apôtres de la civilisation de l’amour ».

Ici et maintenant, le christianisme apparaît comme un signe de contradiction qui peut être vécu jusque dans les plus grandes souffrances, au milieu d’un monde livré aux démons de la violence la plus cruelle et la plus folle. Comme un idéal de paix, aux exigences souvent perçues de façon insupportable par les partisans des fanatismes meurtriers et pervers. Comme une parole de bien et de vérité qui contrarie implacablement les puissances maléfiques et mensongères, et qui, au-delà du prix à payer, l’emportera toujours sur elles.