Ah ! Non ! C’est un peu court jeune homme !
On pouvait dire… Oh Dieu, bien des choses en somme…
En variant le ton – par exemple, tenez :
Admiratif: « crétin, c’est déjà fort
mais crétinissime, c’est un record.
Agressif : « Moi monsieur, si j’étais si crétin
Je m’abstiendrais de faire le plaisantin ».
Scatologique : « qui est crétin
Fait des crotins ».
Grossier : « faites attention
Aux pièges à… thons
Avec un « c » comme crocodile
(je vous l’accorde, un brin subtile) ».
Familier : « Quand vous naquîtes ainsi ?
Vos parents n’en furent-ils pas saisis ? »
Descriptif : « Vous n’êtes pas seulement sot,
Mais de surcroit imbécile et nigaud »
Véhément: « j’entends qu’à votre vue
On sonne le tocsin
Et qu’à la rue
On vous rejette enfin,
Car vous êtes, monsieur
Ce que chacun abhorre
Et, devenu furieux
Rêve de bouter dehors »…
Écrivain: son éditeur,
Éditeur: le droit d’auteur,
Pour les deux un lecteur,
Mauvais payeur.
Ecclésiastique : ciel, un athée,
Cet Arisien est progressiste !
Athée : diable, un curé,
Cet Arisien est intégriste !
Les deux : en fait, c’est un papiste !
Socialiste: c’est un frondeur.
Républicain : un socialiste.
Pour les deux: en fait, c’est un frontiste !
France Catholique : c’est un boulet
Qu’il conviendrait de blackbouler.
Radical: » Il y faudrait un homme à poigne ».
Définitif : qu’il la ferme,
Et qu’on l’enferme !
Médical : » Dites moi, docteur, ça se soigne ?
Curieux: » Ce mal qui vous accable , est-il héréditaire ?
Anxieux: Permettez une question subsidiaire
Serait-il contagieux ?
Souffrez dés lors que je vous dise adieu!
Philibert Arisien