Suite… - France Catholique
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Chez nous, soyez Reine !
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Je tape, je tape, mais je tape sur quoi ? L’impression demeure que je tape sur le même clou depuis des années, mais beaucoup moins d’années que celles qui ont permis aux « grands dignitaires » de la ‘Triple Ponctuation’ de se prendre pour les « sauveurs » du monde alors que le seul salut (selon moi ? Non, selon ce Dieu « qui n’existe pas » mais sans lequel ce monde temporel « adoré » est totalement inexplicable) ne saurait relever que de l’éternité.

Pourtant… cher lecteur, le fait reste troublant. Pourquoi ? Parce que, et notamment, quand les votes des pauvres ignorants que sont les Français glissent vers ‘senestre’, des hourras et des houris, non ! que mon lecteur pardonne à ce lapsus absurde, plutôt des acclamations s’évadent des fenêtre ‘’cadettiennes’’ pour célébrer les « convergences globalement positives qui unissent les projets gouvernementaux et les conseillers ‘orientés’ ». Et cela depuis deux siècles ! Au point qu’il n’y a plus rien de chrétien (efficacité à saluer autant qu’il faut plus que jamais s’opposer à elle selon les préceptes même de l’évangile) dans les possessions de la République sinon le souvenir toujours vivaces des « prises de possession » que les politiques ont pratiqués sans vergogne en puisant avec constance dans le patrimoine culturel de la France catho, dans le patrimoine scolaire constitué depuis des siècles avant la Révolution par les Congrégations, les curés de paroisse, par l’Église romaine à son plus haut niveau et par les saints ; aussi dans le patrimoine de la Bienfaisance, constitué d’hôpitaux et d’hospices, d’orphelinats, aussi de bibliothèques si bien que la plupart des Français et des Françaises ne savent plus que les œuvres de pitié et d’amour comme d’enseignement furent d’abord celles des Chrétiens depuis leur haute antiquité, c’est-à-dire en la ville de Rome encore latine.

Il est vrai que pour les Francs Maçons GOdF, la France n’a commencé à exister qu’à partir de leur fondation au XVIIIe siècle. Quant à la République, elle diverge quelque peu avec ses mentors puisque son calendrier ne date que de 1789. Admirable et symbolique succession des trois chiffres majeurs du républicain ordinaire, le 7, le 8 et le 9. Tout joueur de cette noble mouvance devrait toujours placer ce ‘trio’ au centre de ses ‘ticquets’ (je préfère cette orthographe à l’officielle, directement tirée, on ne sait pourquoi, d’un dictionnaire anglais…).

Être dépouillé de sa mémoire est une injustice : car qui ne sait pas (ou plus) d’où il vient éprouvera d’infinies difficultés à savoir où il voudrait ou pourrait aller. Ainsi je déclare que l’Éducation nationale devrait faire connaître à tous les parents d’élèves qu’elle a dépouillé l’Église de France vers la fin du XIXe et au début du XXe siècles afin qu’ils soient désormais mieux servis et que leurs enfants bénéficient d’un enseignement très supérieur à ce que peuvent faire par exemple les écoles chrétiennes d’aujourd’hui. CQFD et fermons le ban.

Plus grave : si la République n’avait commis que ces actions répréhensibles mais qu’il est possible de qualifier d’utiles, le dol serait relativement facile à guérir : mais le coup du « vol scolaire » a permis à notre Administration – que le monde entier nous envie en ces jours de grâce du début de janvier 2015 – de mettre en place des tactiques d’éradication chez les enfants de la connaissance lqui leur serait particulièrement précieuse que Dieu, si l’on a le droit d’en nier, sans preuves, son existence, est bien plus vivant que mort. Je connais des personnes relativement amicales envers moi qui, après cette « révélation », m’ont répondu qu’après tout cela n’était pas très grave puisque de toute façon très peu de gens savent ce veut dire le mot Dieu : malgré l’évidente justesse de la remarque, j’ai persisté à trouver la chose grossière, malencontreuse, désagréable, particulièrement offensante pour la « Liberté de conscience » que reconnaît notre Constitution.

Comment un jeune, habitué à penser à l’inexistence d’un fantôme, pourrait un jour se poser valablement la question sur cette « existence » aussi désirable que problématique, dont je prétend, mais non seul par bonheur, qu’elle est capitale, essentielle au bon équilibre de l’esprit, justifiée par des siècles de « cohabitation » avec Lui ! (Il va de soi que j’interprète d’une façon un peu étrange et peut-être folle l’histoire de France entre la défaite de 1870 et le début du XXe siècle…)

En cette affaire, qui est de civilisation, ni plus ni moins, le Grand Orient fut – avec ce Parti que l’on répute communiste mais qui ne fut jamais reconnu pour ce qu’il a été avant tout, c’est-à-dire le complice de haute volée des crimes soviétiques –, un excellent donneur de leçons : c’est pourquoi aujourd’hui les deux tiers (probablement) de nos jeunes gens pensent que l’idée de Dieu est farfelue et qu’il est très facile de s’en passer. Ce qui me fait penser qu’ils ont été envoyés, en connaissance de cause, sur la pire des voies de garage : le gain était si gros qu’il fallait bien en passer par là ; la main mise sur le pouvoir allait en être le fruit. D’où aujourd’hui une proportion inouïe de Trois Points au gouvernement : proportionnellement, jamais une aussi minuscule minorité n’aura reçu, non pas une « reconnaissance » mais un privilège exorbitant.

On peut assez facilement saisir où je veux en venir : une guerre secrète a été faite contre le peuple français d’ancienne origine sans jamais s’arrêter depuis deux siècles afin que la puissance d’inspiration et de compréhension dont est doté historiquement, culturellement et surnaturellement le christianisme soit à jamais abolie. Là est notre servitude, notre ‘soumission’ : comment nommer autrement nos diverses lâchetés, nos innombrables abandons, nos silences et nos complicités qui ont permis cette « déconstruction » morale, intellectuelle et civilisationnelle de mon pays, la France ? (Je répète ici ce que j’ai déjà noté quelque part : je ne suis pas Charlie, je suis la France ! Qu’on se le dise.) L’heure me semble enfin venue de nous remettre debout, en abandonnant les sofas, les gueuletons, les beuveries elles agenouillements hypocriques d’hier.
Ce qui s’est passé la semaine passée exige le sursaut du « petit reste » dont encore la force de détermination n’est pas atteinte, seulement sa confiance en elle.

Pour conclure (mais je n’ai à peu près jamais su conclure), je dirai que j’ai été d’abord ravi, ébloui, heureux de l’immense rassemblement des Français, plus nombreux encore à Paris et dans les provinces que le furent les valeureux marcheurs dédaignés, bafoués, rejetés, finalement ignorés de la  »Manif Pour Tous » : ce point me paraît positif à l’extrême, même si je ne pouvais que déplorer le peu de raisons claires qu’avaient les manifestants d’être venus se promener entre la place de la République et celle de la Nation. Le départ fut lancé à la République, mais le but était, consciemment ou non, d’arriver à la Nation. (Tout de même, exorciser l’indignation et la colère et la honte et l’effroi et le dégoût et le sentiment d’horreur ressentis unanimement par l’ensemble des Français, musulmans intégrés compris dans cet « ensemble », cela valait la peine d’être vécu.

Les chaînes interrogeaient constamment leurs journalistes : « Alors, ça se passe comment au centre de l’avenue Voltaire ? – Mais très bien, les gens sont charmants, toutes les obédiences1.. sont représentées, les partis, les politiques, les religions : tout le monde est là, toutes les différences sont rassemblées, le peuple est content, les gens fraternisent, se parlent etc.. » Rares furent les réponses de manifestants portant sur l’après manif : là, les exigences à venir ont commencé à lever le doigt.

Veillons donc et n’oublions pas que nous avons notre mot à dire en tant que chrétiens et pas seulement en tant que citoyens perpétuellement condamnés à la laïcité hollandaise ou même taubirienne. (Comme nombre de révisions devront être accomplies, il faut penser à trouver enfin une définition de la laïcité qui nous satisfasse tous et pas seulement l’ultra gauche : non une idéologie comme aujourd’hui, mais une règle de vie entre tous qui assure la paix, la rencontre et l’efficacité… entre autres choses. Car les problèmes n’ont pas disparu comme par enchantement souverain.)

Petit détail, qui va sans doute grossir dans les mois qui viennent : Monsieur Peillon n’a pas paru. Qui l’a regretté ? Mais j’ai constaté, malgré l’avis de l’ex-ministre de la culture F.M. choisi par N.S., que le Président avait (consciemment ou non ?) lancé la campagne des présidentielles ! De loin, sur l’écran, il semblait roucouler comme un ramier. L’immense foule l’aurait-elle dopé ? Et lui aurait-elle soufflé au creux de l’oreille que sa cote de satisfaction va au moins grimper de 5 points ?

  1. Où donc sont-ils aller cherché ce mot, réservés aux religieux cathos ? Le triste est que je n’ai vu, au télécran, aucune bure, aucune soutane etc