Sainte Marguerite-Marie Alacoque, une vie de combats - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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Sainte Marguerite-Marie Alacoque, une vie de combats

Dans une vie marquée par les épreuves, la voyante de Paray-le-Monial a appris à puiser sa force dans l’amour infini du Christ.
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Portrait de sainte Marguerite-Marie Alacoque tenant l’image du Sacré-Cœur (1865), par Savinien Petit.

© Sanctuaire de Paray-le-Monial

« Mon Seigneur se présentant à moi me découvrit son Cœur amoureux : “Voici le Maître que je te donne, lequel t’apprendra tout ce que tu dois faire pour mon amour. C’est pourquoi tu en seras la disciple bien-aimée.” » C’est ainsi que Marguerite-Marie (1647-1690) relate dans son autobiographie les paroles du Christ lui offrant son Divin Cœur pour être « sa retraite et sa force dans ses faiblesses ». Quelle félicité d’avoir un tel refuge ! Cependant rien n’est simple et ne va de soi dans la vie de la jeune visitandine, qui ajoute : « Me trouvant accablée de peines et de douleur, causées par sa sainteté de justice, qui me réduisait à deux doigts de la mort […] lorsqu’il me voyait à cette extrémité, il me disait : “Viens prendre du repos, pour souffrir plus courageusement”. » Le repos en question est inestimable : Marguerite-Marie se sent alors « abîmée dans cette fournaise d’amour où elle ne pense plus qu’à l’aimer ».


Préparée pour la mission


Comment comprendre une telle vie marquée à la fois par les épreuves et les temps de communion divine ? Née le 22 juillet 1647 à Verosvres dans le Charolais, Marguerite-Marie choisit Dieu dès l’enfance. À l’âge d’à peine cinq ans, elle décide de se consacrer à lui par ces mots, sans trop comprendre ce qu’ils signifient : « Ô mon Dieu je vous consacre ma pureté et je vous fais vœu de perpétuelle chasteté. » Le Christ lui signifiera plus tard dans une locution intérieure qu’il l’avait inspirée pour la garder pure pour la mission qu’il souhaitait lui confier. Cependant, le climat familial ne se prête ni à la piété ni à la douceur d’un foyer. Claude Alacoque, le père de Marguerite-Marie qui exerce la fonction de notaire royal, décède brutalement lorsqu’elle a huit ans, la laissant seule fille parmi cinq enfants. À l’âge de dix ans, elle souffre d’une maladie mystérieuse qui la laisse quatre ans sans marcher jusqu’à ce qu’elle demande à la Vierge Marie de la guérir, en lui promettant de « devenir l’une de ses filles ». Mais la plus « rude de ses croix », confiera-t-elle dans ses écrits, sera de ne pas pouvoir adoucir la maladie de sa mère qui souffre d’un érysipèle qui lui mange le visage.


Ses frères absents, Marguerite Marie se retrouve seule à mendier le nécessaire pour nourrir et soigner la malade. Pourtant, depuis la mort du père, les deux femmes partagent le domaine familial avec la tante, la grand-mère et la grand-tante paternelle de Marguerite, mais ces dernières maltraitent Marguerite-Marie. L’enfant, si heureuse d’avoir fait sa première communion, est empêchée d’aller à la messe ou de faire oraison. Ses soutiens dans ces épreuves de jeunesse seront la Vierge Marie, l’Eucharistie et la contemplation de la Passion du Christ. Comme saint Jean, elle aime se tenir au pied de la Croix pour aimer son Seigneur et trouver la consolation. À 18 ans, elle fait sa confirmation et choisit un deuxième prénom : Marie. La symbolique est forte : comme l’apôtre bien-aimé, elle prend ainsi la mère de Jésus chez elle.

Retrouvez l’article complet dans notre numéro spécial consacré au Sacré-Cœur.