Saint Auguste Chapdelaine, le martyr du 29 février - France Catholique
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Pèlerinage de Chartres : la jeunesse de l'Église
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Saint Auguste Chapdelaine, le martyr du 29 février

Au regard des hommes, c’est un saint qui n’a pas de chance !
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Illustration de 1858 publiée dans le journal Le Monde illustré, de la torture et de l'exécution d'Auguste Chapdelaine en Chine par le supplice du lingchi.

Les biographes trop pressés le font naître à La Rochelle, alors qu’il est né à La Rochelle-Normande, dans la Manche, en 1814. Il est le 9e enfant d’une famille pauvre. Auguste Chapdelaine est ordonné prêtre en 1843 pour les Missions étrangères de Paris et part pour la Chine en 1851. Après deux ans, il quitte Hong Kong pour le Kouang-si, une province qui n’avait plus de prêtre depuis un siècle et demi. On ne lui donne aucun confrère, il sera seul. Là, au bout de dix jours, il est arrêté et incarcéré pour une vingtaine de jours. Il est relâché grâce à la bienveillance du mandarin, intrigué par cet étranger si humble.
Son apostolat est fécond. Pendant deux ans, il parcourt villages et campagnes des environs. Plus de 200 néophytes sont convertis par ses soins.

Mais, en 1856, il est dénoncé au nouveau mandarin, qui est animé d’une haine implacable contre les chrétiens. Avec lui, 25 chrétiens sont torturés, dont Laurent Pé-mou, baptisé depuis cinq jours, qui est le premier à comparaître et à être décapité. Puis c’est le tour de la jeune veuve Agnès, chargée de la formation des femmes catéchistes. Enfermée dans une cage, mutilée, consumée par la faim et la soif, elle meurt au bout de quatre jours.

Le Père, appelé Ma Lai en chinois, est interrogé à son tour. Il répond aux premières questions, mais ensuite garde le silence face à l’impertinence de ses geôliers. Il reçoit 300 coups de rotin dans le dos sans se plaindre. Sa cruelle et longue agonie se termine par le supplice de la cage suspendue – strangulation lente.

Le 29 février 1856 au matin, comme il respire encore, le mandarin le fait sortir de sa cage et ordonne à un sbire de le décapiter à la hache. L’année est bissextile et il a le malheur de mourir à 42 ans le 29 février… Béatifié en 1900 par Léon XIII, sa fête n’a donc lieu que tous les quatre ans.

Comble d’oubli, nos calendriers omettent qu’il a été canonisé par Jean-Paul II en l’an 2000, fixant sa fête au 9 juillet avec le groupe des 120 martyrs de Chine.

Comble de malheur, sa maison natale a été détruite par un incendie le 2 août 1944, suite à l’explosion d’un camion allemand auquel des soldats américains avaient mis le feu. Une stèle marque l’emplacement depuis 1956, centenaire de sa mort.

Étymologie du nom
Si Auguste vient du latin augustus, « consacré par les augures » et donc « vénérable », son patronyme appartient à la catégorie des sobriquets. Chapdelaine : « Celui qui porte ou vend des manteaux de laine ». Chapdelaine trouvera son heure de gloire dans le roman de Louis Hémon, Maria Chapdelaine, publié en 1913.

Pensée spirituelle d’Auguste Chapdelaine
« J’exhorte les hommes à faire le bien et à mériter par là le bonheur du Ciel. »

Courte prière
« Dieu, étends la main ! N’oublie pas pour toujours les malheureux ! » (Psaume 9.)