Georges le « grand martyr » - France Catholique
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Georges le « grand martyr »

La popularité de saint Georges, « grand-martyr », d’origine grecque, s’est nourrie de nombreuses traditions et légendes.
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Saint George tuant le dragon. Paolo Uccello (1347-1475).

© Pascal Deloche / Godong

Entre un archange Michel, un Bayard médiéval, un Ivanhoé imaginaire et un Perceval en quête du Saint Graal, apparaît notre soldat terrassant un dragon, que l’on a voulu jeter aux oubliettes de l’histoire mais qui a résisté à tous ses détracteurs.

Le culte de saint Georges, né en Syrie ou en Cappadoce, est attesté dès les temps les plus reculés. Selon des récits extraordinairement riches en détails et en imagination, il aurait détruit un monstre qui désolait la province de Silène, en Libye. Pendant sept ans, il subit d’innombrables supplices de la part de Dioclétien, empereur de 284 à 305, qui le plonge dans la chaux vive, le fait marcher avec des chaussures garnies de pointes rougies au feu, l’écrase sous de lourdes pierres. De tout cela, les anges viennent le délivrer. D’un signe de croix, il fait effondrer les statues des idoles. La rage contre lui éclate. Il est décapité en 303. Les Orientaux l’appellent « le grand martyr ». Son culte est incroyable, de l’Orient à l’Occident.

Il est le patron de l’Angleterre, des soldats, des scouts. On l’invoque pour acquérir la patience de supporter les injures, dans les maladies de peau, les maladies vénériennes.

Étymologie du nom
Du grec georghios, « paysan » : de « terre » et ergon « travail ». Il donne les patronymes Georgin ou Georges. Iouri en russe. Giorgio en italien : Les Géorgiques, de Virgile (poème pastoral).

Célébrités
De la petite ville de Palestine Lydda, où repose le corps du saint, son culte se répand partout. Constantin lui élève une basilique à Constantinople. Dès le VIIe siècle, Rome et Mayence lui consacrent des églises. L’Égypte compte 40 églises et 3 monastères à son nom. Quatre-vingt-dix communes sont sous son patronage en France et, déjà, Clovis lui bâtit un monastère.

L’Angleterre en fait son plus grand protecteur et le jour de la Saint-Georges est fête d’obligation depuis 1222. Les ordres militaires les plus divers le prennent comme modèle, comme l’ordre de la Jarretière institué en 1320, à la devise célèbre : « Honni soit qui mal y pense. »

Vieux proverbe de ce jour
« Quand il pleut le jour de saint Georges, sur cent cerises, on a quatorze. »

Pensée spirituelle de saint Pierre Damien
pour la fête de saint Georges
« En imitant saint Georges, nous serons inébranlables, soit que le monde nous cajole et nous sourie, soit qu’il fasse entendre les grondements menaçants de ses contradictions. »


Courte prière à saint Georges
« Grand saint Georges, priez pour nous, transpercez de votre lance le dragon qui est en nous. »