Réponse a été donnée aux Dubia - France Catholique
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Réponse a été donnée aux Dubia

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C’était peut-être à cause de l’incendie de Notre Dame de Paris. Peut-être était-ce parce que le meilleur endroit pour cacher quelque chose est de le mettre en évidence. Ou peut-être parce que nous cherchons la puissance dans le vent, le tremblement de terre, et le feu, mais nous passons à côté de la « petit voix » de Dieu lorsqu’il passe. (1 rois 19:11-13)

Quelles qu’en soient les raisons, le monde regardait, lisait et passait à coté des réponses aux dubia proposées par le pape émérite Benoit XVI dans son essai « L’Eglise et le scandale des abus sexuels » du mois d’avril.

En offrant une réponse en trois parties à la crise de l’Eglise, il répond de façon indirecte aux cinq dubia que le cardinaux Brandmüller, Caffarra, Meisner et Burke ont présentés au pape François il y a plusieurs années. Le pape émérite accomplit un devoir que le pape François n’avait pas accompli, à savoir, de maintenir les évêques et tous les fidèles dans l’unité de l’enseignement constant de l’Eglise sur la foi et la morale.

Qu’est ce que le pape émérite dit ? Il donne à l’Eglise et au monde un Non, Oui, Oui, Oui et Oui sans équivoque. Cinq questions, cinq réponses.

Dubium un: On demande si, suivant les affirmations de « Amoris Laeticia » (nn. 300-305), il est devenu possible de donner l’absolution dans le sacrement de la Pénitence, et ainsi d’admettre à la Sainte Communion une personne qui, en étant liée par les liens valides du mariage, vit avec une autre personne « more uxorio » (maritalement), sans remplir les conditions prévues par « Familiaris Consortio » n.84 et ultérieurement réaffirmées par « Reconciliato et Paenitentia » n.34 et « Sacramentum Caritatis » n.29. Est-ce que l’expression « dans certains cas » trouvée dans la note 351 (n. 305) de l’exhortation « Amoris Laetitia » peut être appliquée à des divorcés qui sont dans une nouvelle union et qui continuent de vivre « more uxorio »?

La réponse de Benoit: Non. « Nous courrons le risque de devenir maîtres de la foi au lieu d’être renouvelés et dirigés par la Foi. Considérons ceci avec respect vers un axe central, c’est à dire la Sainte Eucharistie. Notre manière de traiter la Sainte Eucharistie ne peut qu’inquiéter…Ce qui prédomine n’est pas une nouvelle vénération à la présence de la mort et la résurrection du Christ, mais une manière de nous comporter avec Lui qui détruit la grandeur du mystère … L’Eucharistie est dévaluée à un simple geste de cérémonie lorsqu’il est admis que la courtoisie impose qu’Elle soit offerte lors de célébrations familiales ou en des occasions telles que des mariages ou des funérailles à tous ceux qui sont invités pour des raisons familiales…. C’est plutôt évident que nous n’avons pas besoin d’une autre Eglise de notre propre conception. Plutôt ce qui est requis d’abord et avant tout est le renouveau de notre Foi dans la Réalité de Jésus Christ, qui nous est donné dans le Sacrement Sacré…. Et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour protéger le présent de la Sainte Eucharistie des abus. »

Dubium deux: Après la publication de l’exhortation apostolique post-synodale « Amoris Laetia » (n° 304) certains ont besoin de regarder comme valide l’enseignement de St Jean Paul II dans « Splendeur de la vérité » n° 79, basé sur la Sainte Ecriture et sur la Tradition de l’Eglise, sur l’existence de normes morales absolues qui interdisent des actes mauvais et qui n’acceptent aucune exception ?

La réponse du pape Benoit XVI est : oui. Le pape Jean Paul II, qui connaissait très bien la situation de la théologie morale et la surveillait de près, prescrivit l’étude d’une encyclique qui remettrait ces choses en ordre . … Elle fut publiée sous le nom « Splendeur de la vérité » … et elle inclut bien la détermination que certaines actions ne peuvent jamais devenir bonnes… Il comprenait qu’il ne devait laisser aucun doute sur le fait que des calculs moraux impliquant des choix entre différents biens doit respecter une limite finale »

Dubium trois : Après « Amoris laetitia » (n° 301) il est encore possible d’affirmer qu’une personne qui habituellement vit en contradiction avec les commandements de Dieu, comme celui qui proscrit l’adultère (Mt 19- 3_9) et se trouve lui ou elle, dans une situation objective de grave péché habituel. (cf. le Conseil pontifical pour les textes législatifs, Déclaration, 24 juin, 2000).

La réponse de Benoit: Oui. «  Une société sans Dieu – une société qui ne le connaît pas et Le traite comme non-existant – est une société qui perd toute mesure…. La société occidentale est une société dans laquelle Dieu est absent de la sphère publique et n’a rien à offrir. Et c’est pour cela que c’est une société dans laquelle la dimension d’humanité est de plus en plus perdue. Sur certains points il devient soudainement apparent que ce qui est mauvais et détruit l’homme devient une évidence. »

Dubium quatre : Après les affirmation de « Amoris Laetitia » (n° 302) sur les « circonstances qui atténuent la responsabilité morale » est-ce que l’on doit encore considérer valable l’enseignement de l’encyclique de St Jean Paul II dans « Veritatis Splendor » n° 81, basé sur les Saintes Ecritures et sur les traditions de l’Eglise, selon lesquelles « les circonstances ou les intentions ne peuvent jamais transformer un acte intrinsèquement mauvais en un acte ‘subjectivement’ bon ou défendable comme choix, par la vertu de son objectif.

La réponse de Benoit: Oui. « Il y a des biens qui ne peuvent jamais être sujet à des négociations. Il y a des valeurs qui ne peuvent jamais être abandonnées pour une plus grande valeur et qui dépassent même la préservation de la vie humaine… Dieu est plus que la simple survie physique. Une vie qui serait achetée par le déni de Dieu, une vie qui serait basée sur un mensonge final, serait une non-vie.

Dubium cinq : Après les affirmations de « Amoris Laetitia » (n° 303) chacun a -t-il encore besoin de regarder comme valide l’enseignement de St Jean Paul II dans son encyclique « Splendeur de la Vérité » basée sur la Sainte Ecriture et sur la Tradition de l’Eglise, qui exclut une interprétation créative du rôle de la conscience et qui insiste sur le fait que la conscience ne peut jamais être autorisée pour légitimer des exceptions aux normes morales absolues qui prohibent des actes intrinsèquement mauvais par le fait même de leur objet ?

La réponse du pape Benoît est : Oui, en vérité la crise de moralité… était principalement l’hypothèse que la moralité devait être exclusivement déterminée par les buts de l’action humaine qui prévalait… En conséquence, il ne pouvait plus y avoir quelque chose qui constituait un bien absolu, pas plus que quelque chose de fondamentalement mauvais; (il ne pouvait y) avoir que des jugements de valeur relative. Le bien absolu n’existait plus, mais seulement le mieux relatif, dépendant du moment et des circonstances….Mais il y a un ensemble minimum de préceptes moraux qui est indissolublement lié au principe fondateur de la foi et qui est indissolublement lié au principe fondamental de la foi et qui doit être défendu si la foi n’est pas réduite à une théorie mais plutôt être reconnue comme tournée vers la vie concrète. Tout cela met en évidence comment l’autorité de l’Eglise en matière de moralité peut être remis en question.

Ceux qui dénie à l’Eglise la compétence d’un enseignement final dans ce domaine la forcent à rester silencieuse précisément là où la frontière entre la vérité et le mensonge est en cause ».

La réponse du pape Benoît met fin au silence assourdissant en regard des questions fondamentales de la foi suggérées dans les « dubia ». Il leur répond clairement et sans équivoque. Il sait que l’heure est tardive.

Le pape Benoît nous avertit que « la véritable foi de l’Eglise » est vraiment mise en question. « Il est très important d’opposer aux mensonges et aux semi-vérités du diable la totalité de la vérité : oui, il y a le péché et le mal dans l’Eglise. Mais depuis toujours il y a la Sainte Eglise qui est indestructible…Aujourd’hui Dieu a aussi Ses témoins (martyres) dans le monde. Nous devons vraiment être vigilants pour les voir et les entendre ».

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Source : https://www.thecatholicthing.org/2019/05/11/the-dubia-were-answered/

Elizabeth A. Mitchell, S.C.D., a obtenu son doctorat en Institutional Social Communications de l’Université Pontificale de la Sainte Croix, à Rome, Italie, où elle travaillait comme traducteur pour l’Office de Presse du Saint Siège et pour L’Osservatore Romano. Mitchell écrit du Wisconsin, où elle est doyen des étudiants pour la Trinity Academy, une private K-12 Catholic school. Sa dissertation, “Artist and Image: Artistic Creativity and Personal Formation in the Thought of Edith Stein,” axée sur la compréhension de Saint Edith Stein du rôle de la beauté dans l’évangélisation. Mitchell a aussi été au conseil d’administration du pèlerinage de Notre Dame de Guadalupe à La Crosse, WI,et est un conseiller auprès du St. Gianna and Pietro Molla International Center for Family and Life.