Je reconnais que Monsieur Hollande peut accrocher à sa croix de la Légion d’honneur, méritée ou pas, l’insigne d’une victoire incontestable : il nous emmure… comme personne n’a su le faire avant lui.
C’est pourquoi je désire me mettre au vert, oublier tous ces ennuis moraux, ces concepts répugnants et stupides, morve de l’intelligence, qu’on ‘’nous’’ et ‘’m’’oblige à examiner et étudier comme s’il s’agissait de merveilles ! Aller au soleil des parcs, écouter le vent mettre en fureur les arbres nus, me promener à travers les champs, franchir les espaces chargés de nuages… Oublier en somme la Bêtise qui souffle l’amertume et l’Impudence de la Bête qui ‘’matamorisent’’, assises en couple impudique sur le trône de la République.
Ne plus me focaliser sur les événements extérieurs aussi détestables soient-ils. Je ne pense pas d’abord aux décisions pratiques de ce gouvernement, dont on peut estimer qu’elles sont et seront inefficaces et donc accentueront le désarroi comme les difficultés des plus démunis : impossible d’oublier la multitude des chômeurs dont les régiments ne cessent de croître.
Ici ce matin c’est la situation, non pas matérielle, mais spirituelle des Français qui me navre au plus profond de l’âme, sans doute parce que je n’y puis « rien de rien » par moi-même. Comment supporter en toute lucidité cette incapacité à formuler fortement, avec exactitude et précision, ce dont on a l’intuition et comme même la révélation ? Jamais je n’aurais pu penser que l’on irait si bas, si profond, si loin dans l’abjection mentale ! Jamais je n’aurais vu l’abîme où stagnent les ténèbres si proche de nous en même temps que si profondément enfoncé dans l’ordure morale !
On dit que la France a atteint le fond de l’abject, mais qui a vu ce fond ? Pour l’instant, je ne discerne que du vide et encore du vide, comme dans les rêves de chute…
Je dis en images fortes qui peut-être étonneront et scandaliseront, ce qui n’est en rien mon propos : juste faire sentir que toucher à l’être humain, le réduire à sa seule apparence est précisément ce que je tente de faire saisir.
Autre approche : notre époque rend cette vie spirituelle particulièrement difficile aux hommes et aux femmes privées de la connaissance de Dieu : comment pourraient-ils, comment pourraient-elles elles résister à la vague des lois fanatiques et sectaires dont les feuillets vont bientôt dépasser les 666 demi-mètres de la Tour Eiffel ? Pratiquer l’avortement peut provoquer aussi bien le durcissement du cœur que sa désolation, si ce n’est l’ensevelissement dans un désespoir qui mettra des années avant d’apparaître et de plonger l’être dans une souffrance impuissante autant que durable.
Mais le pire est de rejeter l’ensemble du peuple dans l’incohérence des pensées, le vide des esprits soumis à des théories absurdes propagées par des philosophes impénitents qui préfèrent caresser la croupe et l’anus du diable plutôt que de s’ouvrir aux merveilles du Transcendant !
La vie intellectuelle en France telle qu’elle est propagée par les puissances médiatiques engendre bien plus la désespérance ontologique que la joie de l’être lorsqu’il est admis à contempler les œuvres qu’inspire la Vérité : dont l’un des fruits majeurs est qu’elle nous évite de tomber dans les pièges multiples dressés par la souveraineté fallacieuse de l’Apparence vénérée telle une divinité.
Faire en sorte que l’espérance meure, c’est engendre la souffrance, c’est ouvrir le chemin de l’enfer.
Je vais m’arrêter d’écrire sur ces sujets, car ils deviennent oppressants.
Etc..
Dominique Daguet