On se souvient de Sigmund Freud pour de multiples raisons, mais une de ses remarques les plus citées est celle-ci : « La grande question à laquelle il n’a jamais été répondu, et à laquelle je n’ai pas jusqu’ici été capable de répondre malgré mes trente années d’étude de l’âme féminine est : « que veut une femme ? » »
Je crois que les femmes catholiques priantes ont un grand pouvoir auprès de Dieu et que si elles prennent conscience de ce pouvoir d’intercession et mobilisent leur grande intelligence, leur piété, leur amour de la famille et du mariage elles vaincront et conquerront l’Empire du Mal qui les maltraite, elles et leurs familles, partout dans ce qui était autrefois l’Occident catholique.
Une rébellion pacifique des femmes catholiques contre le traitement qu’elles subissent pourrait prendre longtemps avant que ne soient rétablis dans les lois les droits des femmes, célibataires ou mariées, tels que trouvé dans les Écritures. Saint Jean-Paul II a écrit une lettre sur ce sujet en 1988. Dans celle-ci, il établit qu’il y a deux dimensions dans la vocation des femmes, la virginité et la maternité, chacune d’entre elles répondant à la personnalité féminine. Leur pleine signification se voit dans Marie, qui vierge et sans perdre sa virginité, devient la mère selon la chair du Fils de Dieu.
Les femmes participent d’une manière toute spéciale au grand mystère de la fertilité humaine, par lequel nous partageons le pouvoir créateur de Dieu en amenant à la vie de nouvelles existences humaines. En raison du rôle des mères de porter et d’ élever les enfants, qui durant les neuf mois de la grossesse absorbent littéralement les énergies de leurs corps et de leurs âmes, les hommes ont une dette spéciale envers les femmes. Aucun programme d’égalité des droits n’est valable tant qu’il ne prend pas en compte les exigences de la maternité.
Avant même le christianisme, la tradition juive donnait aux femmes une dignité qui manquait dans les religions païennes environnantes. Elles partageaient avec l’homme le privilège d’avoir été faites à l’image et à la ressemblance de Dieu. Quoi qu’il en soit, l’Incarnation de Jésus-Christ a encore augmenté la dignité des femmes – et le sacro-saint caractère à la fois du mariage et de la virginité. Bien plus que toute autre religion, le christianisme accorde aux femmes une dignité spéciale. Et en rétablissant l’indissolubilité du mariage voulue par Dieu depuis le commencement, le Christ a grandement amélioré le statut et le bien-être des femmes.
Le Christ leur a aussi ouvert, tout comme aux hommes, le célibat pour le Royaume des Cieux comme une vocation résultant d’une grâce spéciale. C’est une forme d’amour sponsal qui est un moyen de vouer, durant son existence terrestre, toutes les énergies du corps et de l’âme exclusivement à l’avancement du Royaume. Quoi qu’il en soit, le mariage et le célibat consacré, bien compris et vécus dans la foi, signifient l’un et l’autre un don sincère de soi-même, et indiquent l’appel ultime de la créature au bonheur total et à la communion avec les trois personnes divines de la Sainte Trinité.
Il y a plusieurs occasions dans l’Évangile où Notre Seigneur traite avec des femmes de grand amour et de profonde compréhension. L’une des plus importantes parmi les conversations rapportées du Christ est celle qu’Il a avec Marthe après la mort de son frère Lazare, quand Il lui dit : « je suis la Résurrection et la Vie… Celui qui croit en moi ne mourra jamais. » Et à la Samaritaine près du puits, il révèle son statut messianique. La présence de femmes au pied de la Croix démontre, dans cette ultime preuve de fidélité, que les femmes se montrent plus fortes que les apôtres. Leur grand amour surmonte leur peur. Jésus semble récompenser les femmes en leur permettant d’être, à son tombeau, les premiers témoins de sa résurrection.
Célibataires, religieuses consacrées, veuves, mères, toutes les femmes sont appelées à la sainteté. Heureusement, quelle que soit leur vocation, elles peuvent trouver des modèles chez les saintes canonisées. Par dessus toutes, elles ont l’exemple et le soutien de la Sainte Mère, qui a été préservée du péché originel en raison de sa vocation unique d’apporter au monde Notre Seigneur et Sauveur. Sur la Croix, Jésus nous l’a donnée pour mère, et elle nous distribue généreusement les grâces que son Fils a gagnées pour nous.
La question de ce que pourraient vouloir les femmes – surtout celles qui sont de bonnes catholiques – est particulièrement importante alors que nous approchons des élections fatidiques de l’année prochaine, dont dépendent la composition du Congrès, de la présidence et probablement aussi la composition de la Cour Suprême. L’année prochaine pourrait déterminer si notre pays reprend le long chemin vers les principes originels des Pères Fondateurs.
Voici quelques suggestions de buts de politique générale à poursuivre en connexion directe avec la saine prospérité des vies féminines : 1) l’interdiction de l’avortement légal et l’arrêt du subventionnement du Planning Familial ; 2) l’interdiction de la pornographie légale ; 3) l’exemption d’impôt pour les mères qui travaillent afin qu’elles puissent consacrer davantage d’attention à ce qui est le plus important, qui n’est pas le travail sur leur lieu de travail mais leur travail à la maison.
Femmes, vous avez probablement d’autres suggestions, étant donné votre expérience de catholiques ferventes sachant que vous avez été maltraitées par un gouvernement malfaisant. Il est temps pour vous de vous levez pour vos droits de citoyennes, de mères, d’épouses et de travailleuses. Je voudrait entendre vos suggestions sur ce qu’il faudrait faire d’autre.
Le père C. John McCloskey est historien de l’Eglise et chercheur non-résident de d’institut Foi & Raison. Il écrit de Menlo Park en Californie.
Source : http://www.thecatholicthing.org/2015/08/30/what-do-catholic-women-want/
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