Quand des paroissiens sauvent leur église - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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Quand des paroissiens
sauvent leur église

Faute d’entretien, entre 2 500 et 5 000 églises pourraient disparaître d’ici 2030, si rien n’est entrepris pour les sauvegarder. En attendant une mobilisation générale, des initiatives locales se révèlent précieuses, comme ici, près de Dijon.
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L’église Saint-Martin d’Arc-sur-Tille.

L’église Saint-Martin d’Arc-sur-Tille.

© André Fanjaud

L’Alléluia n’a sans doute jamais été chanté avec autant de ferveur que ce samedi 10 septembre 2022 dans l’église Saint-Martin d’Arc-sur-Tille (Côte-d’Or). Placé par son église sous le patronage de l’un des piliers de l’évangélisation de la France, ce village a aussi donné son nom à une seigneurie locale, les sires d’Arc, chevaliers dont la dernière héritière au XIVe siècle s’appelait… Jehanne ! Lointain écho des combats jamais perdus, après plus de trente ans de batailles et de travaux, l’édifice a enfin retrouvé son lustre et ses paroissiens, lors d’une messe célébrée par l’archevêque de Dijon, Mgr Antoine Hérouard.

Un long chemin

La réouverture du lieu de culte tient du miracle tant le chemin fut long et semé d’embûches : « Je n’aurais pas pu faire ce que j’ai fait sans la foi », confie André Fanjaud, le président de l’association Une église pour Arc-sur-Tille (UEPA). « Nous avons été portés par Dieu dans les moments difficiles. Il y a toujours eu un signe au bon moment, pour que nous ne soyons pas découragés. »

Il y a 32 ans, il ne se résout pas à baisser les bras quand le maire de l’époque décrète, à la suite d’une chute de pierre, la fermeture de l’église qui veille sur les 2 500 habitants de la commune depuis 1829. Quelques mois plus tard, l’association UEPA est créée et présente un projet de restauration, balayé d’un revers de la main par le nouveau maire qui, au contraire, fait voter la démolition de l’édifice en 2005. André Fanjaud et ses amis de l’association n’ont d’autre choix que d’aller en justice. Ébranlé par l’idée d’imaginer le lieu de culte voué aux bulldozers, il sollicite la Providence et l’intercession de la sainte régionale : la Dijonnaise sainte Élisabeth de la Trinité. « Je me suis arrêté devant sa statue dans l’église qui lui est dédiée à Dijon pour la prier, avec Jean Battini qui était le vice-président de l’association, aujourd’hui décédé. Une heure plus tard, un avocat influent acceptait de porter notre combat devant le tribunal administratif ! » À la clef, une première victoire : le maire hostile à la survie de l’église est débouté en appel.

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