PMA « sans père » validée par la Cour d’Appel de Versailles - France Catholique
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PMA « sans père » validée par la Cour d’Appel de Versailles

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La procréation médicalement assistée (PMA) est un acte médical dont la pratique est rigoureusement encadrée par la loi. Elle est autorisée pour des couples homme-femme confrontés à une infertilité médicalement constatée ou risquant de transmettre une maladie grave à l’enfant ou sa mère. En donnant un avis favorable à cette demande d’adoption, la Cour d’Appel de Versailles encourage de fait une pratique illégale. “Il est cruel de priver volontairement un enfant de père : c’est pour lui une injustice profonde, douloureuse et évidemment durable“ souligne Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. “Père et mère sont irremplaçables et non interchangeables : deux femmes, aussi aimantes soient-elles, ne remplaceront jamais un père“ poursuit-elle.

La Manif Pour Tous rappelle qu’en première instance, le TGI de Versailles avait renoncé à prononcer l’adoption de l’enfant issue d’une PMA hors la loi en précisant que “le procédé qui consiste à bénéficier à l’étranger d’une assistance médicale à la procréation interdite en France, puis à demander l’adoption de l’enfant, conçu conformément à la loi étrangère mais en violation de la loi française, constitue une fraude à celle-ci et interdit donc l’adoption de l’enfant illégalement conçu.“

Pour le lobby LGBT et ses militants radicaux, le mode de conception de l’enfant est accessoire et ne doit pas être pris en considération par la justice lors des jugements d’adoption. C’est donc l’affirmation d’une volonté délibérée de détruire la filiation, les liens de familles qui unissent le père, la mère et l’enfant, comme ceux qui unissent celui-ci à ses grands-parents, d’éventuels frères et sœurs, etc. C’est la même idéologie qui cherche à imposer la légalisation de la GPA (Gestation Pour Autrui). C’est l’enjeu de l’intense lobbying mené par les acteurs du très juteux business de la GPA (un enfant s’achète entre 10.000 euros en Inde et 120.000 euros aux Etats Unis) : car le « marché » visé n’est pas tant celui des couples homosexuels ou infertiles que celui de tous les couples avec, en ligne de mire, cette promesse de « sous-traiter » la grossesse à une autre femme en la louant pendant 9 mois.

« Les juges s’arrogent ici le droit de décider à la place des citoyens français sur un sujet profondément humain, essentiel. La PMA « sans père » est déshumanisante. En favorisant le développement de cette pratique, qui entraînera celle de la GPA aussi, ils mettent conception, grossesse et filiation dans les mains de trafiquants et nous emmènent tout droit vers le transhumanisme » indique Ludovine de La Rochère.

La Manif Pour Tous renouvelle donc son opposition très ferme à toute forme de détournement de l’adoption qui est et doit rester une institution au service de l’enfant. « L’adoption, c’est redonner un père et une mère a un enfant qui en a été privé par un aléa de la vie, ce n’est pas donner un enfant à un couple. En effet, il n’y a pas de droit A l’enfant : il n’y a que des droits DE l’enfant et le rôle de la justice est de les faire respecter. Autrement, qui respectera la justice ? » poursuit Ludovine de La Rochère. La Manif Pour Tous rappelle d’ailleurs que la France est signataire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) qui précise que tout enfant à “le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux.“ Comment, dès lors, justifier qu’un enfant en soit délibérément privé dès la conception ?