Pâques à Rome : à l’heure du Liban au pied de la Croix et de la tentation de l’Occident - France Catholique
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Pâques à Rome : à l’heure du Liban au pied de la Croix et de la tentation de l’Occident

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A Rome, le Pape François a célébré les cérémonies de la Semaine Sainte et de la fête de Pâques à l’heure du Liban évoqué dans le contexte du Moyen-Orient flagellé par des haines meurtrières, mais aussi à l’heure de la tentation d’un Occident qui oublie les lois naturelles de la Création divine.

Le Liban est « un signe d’Espérance pour le Moyen-Orient et pour le monde entier », a déclaré le Saint-Père, évoquant le voyage historique effectué par son prédécesseur Benoît XVI en septembre dernier au cœur d’une fournaise guerrière, à deux pas de la Syrie ensanglantée. Il concluait les méditations du Chemin de Croix du Vendredi Saint, que le Patriarche libanais Béchara Boutros Raï avait préparées avec des jeunes catholiques maronites qui les ont lues près du Colisée, lieu symbolique du martyre, témoignage suprême. « Quand le Pape Benoît est allé au Liban, nous avons vu la beauté et la force de la communion des chrétiens de cette Terre et de l’amitié de tant de nos frères musulmans et de beaucoup d’autres », a rappelé le Pape François.

Le long de ce Chemin de Croix de 2013, l’Eglise a aussi médité sur les menaces surgissant dans les pays occidentaux qui ont rejeté l’héritage des Dix Commandements de Moïse : l’adoption rampante de l’avortement, de l’euthanasie, fausse compassion, et des manipulations génétiques dictées par l’orgueil de l’homme sans Dieu, sans compter la drogue, les sectes et les perversions qui blessent en particulier les femmes et les enfants.

Le Saint-Père a défini la Croix du Christ comme une Parole suprême « qui est amour, miséricorde, pardon », et « qui est aussi jugement » : car « Dieu nous juge en nous aimant : si j’accueille son amour, je suis sauvé, si je le refuse, je suis condamné, non par Lui, mais par moi-même, parce que Dieu ne condamne pas, Lui aime et sauve seulement ».

Dès le Jeudi Saint, le Pape François a lavé les pieds de jeunes détenus de droit commun d’une prison de Rome, geste d’humble fraternité humaine que Notre Seigneur Jésus-Christ emprunta il y a 2000 ans à celui que les esclaves effectuaient pour leurs maîtres. La paradoxale grandeur des Béatitudes de l’Evangile était ainsi revécue par ce nouveau serviteur du Christ qui, lui aussi, étonne le monde.