Objectif Lune - France Catholique
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Padre Pio, ses photos inédites
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Objectif Lune

Occultée par les actualités tragiques du moment, la conquête spatiale se poursuit à bas bruit. Le retour de l’homme sur la Lune se rapproche toujours plus. Un événement dont on ne mesure pas toujours la portée.
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Pleine lune

© Robert Karkowski / Pixabay

Voici déjà plus d’un demi-siècle que l’homme n’a pas marché sur le satellite de la Terre, depuis la mission Apollo 17 menée en décembre 1972, et l’ultime sortie d’Eugene Cernan et Harrisson Schmitt. Après cette longue parenthèse, l’aventure devrait reprendre sous peu, notamment avec la mission Artemis III, pilotée par la NASA, qui pourrait déposer un équipage sur la surface sélénite à l’automne 2026. À la différence du programme Apollo, l’objectif est de préparer des missions durables grâce au déploiement d’une station spatiale – Gateway – qui sera placée en orbite autour de la Lune. En attendant, les incursions se multiplient, menées par des acteurs institutionnels ou privés.

Une région stratégique

Le 22 février dernier, la sonde Odysseus, développée par l’entreprise américaine Intuitive Machines, s’est ainsi posée dans la région sud de la Lune, une région stratégique qui « intéresse particulièrement les grandes puissances car elle pourrait renfermer de grandes quantités d’eau sous forme de glace », explique Le Monde (29/02). « Cette eau pourrait potentiellement être exploitée pour fabriquer du carburant pour les vaisseaux spatiaux, ou soutenir les besoins d’astronautes » rapporte encore le quotidien. Après avoir transmis de nombreuses données en dépit d’un alunissage chaotique, Odysseus a été mise hors service le 23 mars. Le bilan est positif : « Cette mission commerciale a marqué le retour des États-Unis sur la Lune, 52 ans après Apollo 17 », souligne le site Numerama (26/03).

Ambitions chinoises

Les États-Unis ne sont pas seuls en course . La Chine a tiré le 13 mars une fusée depuis le Xichang Space Center : son objectif était de positionner deux satellites en orbite lunaire afin de « tester les différents types de services qu’on pouvait fournir depuis cette orbite, pour les activités scientifiques au sol », rapporte Futura Sciences (25/03). Cette mission s’est finalement soldée par un échec. Il n’empêche que les ambitions chinoises inquiètent les Américains qui craignent que l’empire du Milieu n’utilise ses futures positions spatiales à des fins militaires : cette perspective est devenue une obsession au sein de l’US Space Force qui « s’inquiète des plans de la Chine pour opérer sur et autour de la Lune », comme l’indique le site Defense One (18/03).

Dans cette course, les deux adversaires ne manqueront pas de garder un œil sur l’Inde, qui a annoncé en décembre son intention d’envoyer une mission habitée à l’horizon 2040, ou encore sur le Japon, qui est parvenu à poser sa sonde « Slim » sur la Lune le 20 janvier. Le module a envoyé, la semaine dernière, de nouvelles photos de notre satellite.

Le « satellite de l’espérance »

Au-delà de ces rivalités, lourdes en menaces potentielles, on ne saurait oublier que l’espace demeure riche de belles et nobles virtualités. C’est ce qu’a voulu signifier le pape François en juin dernier, en faisant embarquer dans un petit satellite de trois kilos, baptisé Spei Satelles – le « satellite de l’espérance » –  un message gravé sur un nanolivre et inspiré du discours qu’il avait prononcé seul, place Saint-Pierre, le 27 mars 2020, en pleine pandémie, afin de « rallumer l’espérance ».