Carlo Acutis, Noël et l'Eucharistie - France Catholique
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Pèlerinage de Chartres : la jeunesse de l'Église
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Carlo Acutis, Noël et l’Eucharistie

Antonia Salzano, la mère du bienheureux Carlo Acutis (1991-2006), vient de publier Le secret de mon fils Carlo Acutis (Artège). Pour France Catholique, elle revient sur le lien qui unissait son fils à la fête de Noël et sur sa dévotion pour l’Eucharistie. À la messe, le Christ descend chaque jour, comme il s’est manifesté pour la première fois dans la crèche de Bethléem.
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© Famille Acutis

Que représentait Noël pour Carlo ?

Antonia Salzano : Carlo avait un attachement tout particulier pour Noël car c’est la fête de l’Incarnation de Jésus, notre Sauveur. Or, il nourrissait une dévotion particulière pour l’Eucharistie, son « autoroute pour le Ciel » ! Le mot Bethléem, en arabe, veut d’ailleurs dire « maison de la chair » tandis qu’en hébreu, il signifie « maison du pain ». Déjà, dans le nom du lieu où il est né, se trouve le destin de Jésus, qui s’est fait nourriture pour notre salut. Carlo entretenait aussi une grande affection et dévotion pour saint François d’Assise, l’inventeur de la crèche. Il ne manquait pas de nous aider à l’installer, à chaque Noël.

Votre fils était très attaché à Noël. Il avait beaucoup réfléchi à la notion d’incarnation, qu’il liait à l’humilité…

Noël est la fête de l’incarnation de Jésus, notre Sauveur. Or Carlo nourrissait une dévotion particulière pour l’Eucharistie, son « autoroute pour le Ciel » ! Jésus est né dans la pauvreté de la crèche, mais Carlo disait que sa grande humilité a été de traverser le tunnel de l’incarnation, de prendre notre condition d’être fini lui qui, étant Dieu, est infini ! Carlo considérait aussi que Marie était le premier tabernacle. À son école et avec l’Eucharistie, nous devons apprendre l’humilité : « Pas moi, mais Dieu » disait Carlo. C’est-à-dire : pas ma propre gloire, mais celle de Dieu. Car si l’on ne fait pas de la place pour Dieu, alors c’est notre ego, notre amour propre qui prend la prend et empêche Dieu de réaliser les projets extraordinaires qu’il a pour chacun de nous.

Le début du livre est éprouvant : vous racontez le diagnostic d’une leucémie foudroyante pour votre fils, qui l’emporte en moins d’un mois. Et pourtant, il ne s’est pas départi de sa joie…

Carlo ne comprenait pas que la mort soit considérée comme une chose terrible, puisqu’avec l’Incarnation de Jésus, la mort est devenue la vie. Car le Christ est le vainqueur de la mort ! Il pensait qu’avoir peur de la mort, c’était ne pas avoir confiance en Dieu. La seule peur que nous devrions avoir, c’est la peur de pécher, car ce sont les péchés qui peuvent empêcher cette béatitude.

Carlo déplorait un « refroidissement » de la foi en l’Eucharistie …

Il disait que nous étions plus chanceux que les apôtres, qui avaient pourtant la chance de fréquenter le Christ… À l’époque, on devait en effet parcourir des kilomètres pour lui parler lui qui était toujours entouré par une foule de personnes. Mais pour nous, c’est plus facile : il suffit d’aller dans une église avec un tabernacle.

Et pourtant… Carlo disait qu’il y avait des foules pour assister à des concerts, à des matchs de foot, aux apparitions publiques des influenceurs, mais qu’il n’y en avait pas devant le tabernacle ou le Saint-Sacrement.

Retrouvez l’entretien complet et notre Grand Angle dans le magazine.