« Marie, notre éducatrice » - France Catholique
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« Marie, notre éducatrice »

Apparue en Bourgogne à la fin du XIXe avant de s’exporter au Canada, la dévotion à Notre-Dame des Écoles revient en France, notamment par le biais des dominicaines du Saint-Esprit de Saint-Cloud (Île-de-France). Rencontre avec Marguerite Bourbeau, laïque qui a revivifié cette dévotion.
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Marguerite Bourbeau a pu présenter Notre-Dame des Écoles au Pape lors d’une rencontre en 2013, durant laquelle François a béni la statue.

Marguerite Bourbeau a pu présenter Notre-Dame des Écoles au Pape lors d’une rencontre en 2013, durant laquelle François a béni la statue.

© Marguerite Bourbeau

La dévotion à Notre-Dame des Écoles naît en France, à la fin du XIXe siècle, avant de s’exporter au Canada…

Tout débute grâce à l’abbé Guyot, curé de Laroche-Saint-Cydroine, en Bourgogne. Il fonde des écoles dans sa paroisse et, en 1894, établit l’Œuvre de Notre-Dame des Écoles avec l’encouragement et la bénédiction du pape Léon XIII. Mais cette association ne semble pas avoir survécu à la destruction des écoles religieuses par le gouvernement du prêtre apostat Émile Combes, au début du XXe siècle.

Arrivée au Canada, la dévotion est confiée par le cardinal Taschereau, archevêque de Québec, primat de l’Église canadienne, aux Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, à Montréal en 1895. Celles-ci la font rayonner partout au Québec, au Canada, aux États-Unis et au-delà des mers.
C’est à la demande des enseignants laïcs et religieux de la province de Québec que le pape Pie XII proclame Notre-Dame des Écoles patronne des écoles et de la jeunesse étudiante du Québec. En 1963, le pape Paul VI confirme les privilèges donnés par ses prédécesseurs et accorde une messe spéciale en l’honneur de Notre-Dame des Écoles.

À partir de là, la dévotion tombe graduellement dans l’oubli, dans le sillage de la Révolution Tranquille des années 1960 au Québec.

Tout redémarre en 1994…

Cent ans après la fondation de l’Œuvre de Notre-Dame des Écoles en France, ma sœur Anne-Marie et mon père, Raymond Bourbeau, en voyage d’affaires à Québec, voient une statue de Marie sur le bord du chemin, à vendre, pour s’en débarrasser. Ma sœur dit à mon père : « On ne peut pas laisser une statue de Marie sur le bord du chemin ! » Ils rebroussent chemin, achètent la statue et la ramènent à Baie St-Paul, sans savoir ni son nom, ni son histoire. Ce n’est que quelques années plus tard, que ma sœur découvre son nom en entrant dans l’école primaire de Baie St-Paul, où se trouvait une statue identique.

Quant à son histoire, je la découvre 10 ans plus tard, en 2005, alors que je fais des recherches suite à la fondation d’une petite école primaire catholique indépendante à Halifax, Nouvelle-Écosse. Celle-ci portait le nom de Notre-Dame des Écoles.

Vous découvrez alors la devise de Notre-Dame des Écoles : « Mater scientiae et amoris ».

Cette devise signifie littéralement « Mère de la Science et de l’Amour ». La science – au sens de connaissance en général – et l’amour sont en un sens le Christ lui-même, auquel nous sommes amenés par sa Mère, qui est aussi notre Mère et de ce fait, notre Éducatrice.

Si la dévotion à Notre-Dame des Écoles est née dans le contexte scolaire et est donc associée d’abord aux écoles comme établissements d’enseignement, elle dépasse largement le cadre scolaire pour s’étendre à toute forme d’éducation au sein de la famille, de la société et de l’Église.
En fait, elle a une portée universelle parce que Notre-Dame des Écoles est Notre-Dame de toutes les écoles de la vie et de la foi. Son importance, que l’on ne soupçonne pas de prime abord, dérive du fait que dans Notre-Dame des Écoles, nous honorons et faisons appel à Marie dans sa mission propre de Mère et d’Éducatrice – les deux sont intrinsèquement liés –, reçue au pied de la Croix lorsque le Christ nous la donne comme notre Mère et qu’Elle nous accueille tous dans son Cœur.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.