François Bayrou ne paraît pas très conscient du devoir de réserve, et d’impartialité, que lui impose sa nouvelle charge de ministre d’Etat en charge du portefeuille de la Justice : comme un enfant qui voudrait jouer à la marelle dans une cour de récréation malgré les remontrances du directeur de l’école, il entend continuer à s’exprimer comme un citoyen ordinaire, à temps et à contretemps. Cela en franchissant allègrement les barrières qui séparent les domaines public et privé.
Le Premier ministre Edouard Philippe ne l’entend pas de cette oreille : il a déjà invité le turbulent Béarnais à plus de rigueur, quand celui-ci a exercé des pressions sur un journaliste de la radio d’Etat qui enquêtait sur les soupçons d’emplois fictifs au sein du MoDem, sa petite formation politique. Cela tout en étant chargé d’une loi sur la « moralisation de la vie publique »…
M. Bayrou a cru bon de rétorquer qu’au sein d’une équipe politique « il faut avoir la liberté de parole »… De toute évidence, il compte récidiver au nez d’Emmanuel Macron jusqu’alors silencieux, et à la barbe du chef de son gouvernement. Tant va la cruche à l’eau… Mais à trop tirer sur la corde…
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- Lundi 31 juillet 2017