Lovelace : la pornographie et autres mensonges des radicaux sexuels - France Catholique
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Lovelace : la pornographie et autres mensonges des radicaux sexuels

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Est-ce que quoi que ce soit a été avéré de ce que nous ont raconté les radicaux depuis cinquante ans ? La contraception réduit la pauvreté. L’avortement libère la femme. La pornographie n’est pas seulement inoffensive, elle vient en aide au mariage et à la société.
Les déchets de ces mensonges sont tout autour de nous, un nombre impressionnant de cadavres.

Un film dont le titre est « Lovelace » est sorti il y a quelques mois. Quelles sont les personnes d’un certain âge qui ne savent pas immédiatement de quoi il s’agit ? Linda Lovelace, un nom qui fut parmi les plus célèbres au monde et dont, même maintenant, beaucoup se souviennent.

On dit que « Gorge profonde », le film qui l’a rendue infâme, a rapporté 600 millions de dollars. Il a inauguré ce que certains appellent « l’âge d’or du porno ». Auparavant, on ne montrait la pornographie que dans des salles miteuses, dans les parties minables des villes, uniquement sous le manteau. Pas de faux-semblants sur l’histoire, non plus que sur « l’art ». Qui plus est, tout le monde regardait le porno de haut. Les hommes étaient gênés qu’on les voie en regarder. « Gorge profonde » a changé tout ça.

Ce fut le second du genre, le premier étant quelque chose appelé « Mona la nymphe vierge » (1970), durée complète, histoire à l’appui, grande diffusion. Du début des années 70 au milieu des années 80, cet « âge d’or » voit la pornographie étendre son emprise. Imaginez, Bob Woodward cite sa source interne après un film hardcore, et tout le monde pouffe de rire et se tape sur les cuisses en sachant qui c’est. L’autre chose qui a changé avec « Gorge profonde » est qu’il jouait sur des audiences mélangées. The New York Sunday Times Magazine l’appelait « porno chic ».

Le film de Paul Thomas Anderson sorti en 1997, « Boogie Nights » retrace le phénomène et la période de manière splendide, bien qu’il fût – à la base – profondément malhonnête. L’idée était que trois choses ont ruiné l’Age d’Or : la drogue, la chirurgie esthétique, et les cassettes vidéo. Avant cela, l’industrie du porno était une famille aimante où tout le monde se réunissait dans la bonne humeur pour le plaisir et où chacun se souciait de l’autre.
« Lovelace » raconte la véritable histoire de ce temps et de l’industrie pornographique en général.

Une des astuces intéressantes sur « Lovelace » est que son histoire est racontée deux fois. La première moitié raconte le conte de fée que l’industrie pornographique veut vous faire connaître. Bien sûr, elle vient d’un foyer malheureux. Après tout, sa mère était une catholique fanatique et son père un numéro distant et rêveur.

On les appelle les années soixante les années de rêve, mais Linda ne pouvait pas répondre, autrement dit échapper, à son cauchemar des années 50.
Même dans le conte de fée, vous pouvez dire que Traynor est un saligaud, et vous percevez sa manipulation de Linda à des kilomètres.

Il lui fait gentiment l’amour et ils sont parfaitement heureux jusqu’à ce qu’il soit confronté à des problèmes d’argent. Ce n’est qu’alors qu’il l’emmène à une audition, et elle est trop naïve pour voir de quoi il retourne. Pour son audition, elle récite en fait une comptine. L’obséquieux producteur et réalisateur la refusent jusqu’à ce que Chuck leur montre un aperçu de la manière dont elle accomplit l’acte surprenant qui a fait ricaner l’Amérique.

La réalisation de « Gorge profonde » est montrée comme une amusante partie de plaisir, et ensuite, elle est une star. Hugh Hefner reçoit pour elle et lui dit qu’elle ne sera pas seulement une star du porno – elles n’existaient pas alors – mais une « vraie » star. Il y a des aperçus de ce que Chuck n’est pas si gentil – des marques sur ses jambes, des bruit de coups dans la pièce d’à côté, mais les gens pensent qu’elle et son vieux vivent leur vie. Rien de tout cela n’est proche de la véritable histoire.

La seconde moitié de « Lovelace » est épouvantable à regarder et raconte une histoire que l’industrie pornographique ne veut surtout pas savoir. La première scène d’amour entre les jeunes mariés n’est pas tendre. En fait, il l’étouffe et la viole. Il appelle ça la passion. Il la force à se prostituer en commençant par un type qu’il ramasse lors d’un congrès. Et en la menaçant de mort, il la force à faire la « gorge profonde ». Vers la fin de leurs quelques années pathétiques de vie commune, après qu’elle lui annonce que c’en est fini de lui et du porno, il la loue à cinq hommes qui la violent ensemble.

L’industrie du porno veut surtout éviter que soit connue la version selon laquelle les filles qui jouent dans ces films sont des personnes profondément abimées et que ceux qui les exploitent ne sont guère plus que des trafiquants d’êtres humains. Tout le monde sait cela. Mais tout le monde ne le reconnait pas. Linda a passé le reste de sa vie à essayer de faire reconnaître cette chose répugnante concernant sa vie et le porno en général.

Linda Boreman, c’est son vrai nom, a raconté son histoire dans un ouvrage appelé « Ordeal » (« Supplice », NdT) qui a été retiré trois fois et qui l’a conduit au Phil Donahue Show. L’industrie du porno a réagi en la traitant de menteuse et en disant qu’elle était volontaire. La reine du porno Gloria Leonard a dit que Linda n’a jamais assumé les « choix » qu’elle a faits et « qu’elle a préféré critiquer tout ce qui lui est arrivé dans sa vie d’actrice porno ». Ils font à présent la même chose à l’ancienne esclave du porno Shelley Luben qui raconte une histoire similaire à celle de Boreman.

C’est étrange de regarder « Lovelace » et de se souvenir des jours que l’on appelés d’or, quand on sait ce que l’on sait maintenant. C’était si grand public à l’époque que Johnny Carson faisait des blagues stupides à propos de « Gorge profonde ». Je ne crois pas que ma mère, par exemple, ou d’autres gens ordinaires aient pensé que c’était beau et inoffensif. Pourtant, dans ma ville natale, les gens ont autorisé le drive-in situé au beau milieu de la ville à projeter des films pornographiques très explicites que même les jeunes yeux pouvaient voir.

Nous pouvons une fois de plus mépriser la pornographie, mais nous faisons bien peu de choses pour l’empêcher d’entrer dans nos foyers. En regardant en arrière, vous constatez que « Gorge profonde » a été une sorte de « patient zéro » dans une contagion qui a déferlé sur le monde entier. Et à cet instant même, quelque part, une petite fille regarde un film porno de viol sur son iPhone.


Photo : Amanda Seyfried joue le rôle de Linda

Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2013/porn-and-more-lies-of-the-sexual-radicals.html


Austin Ruse est le président de l’Institut des droits humains et de la famille catholique (C-FAM), basé à New York et à Washington (DC), institut de recherche qui s’intéresse exclusivement à la politique sociale internationale. Les opinions exprimées ici sont celles de M. Ruse et ne reflètent pas nécessairement les positions ou la politique de C-FAM.

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