22 juin – Absent pour quinze jours, aurais-je oublié de demander à mon ange gardien : « Veille, s’il te plaît, sur la maison, notre outil de vie. Et veille sur nous deux. Aide-nous à prier, à mieux aimer ! » Non, je ne le crois pas, ce recours est toujours formulé lorsque nous quittons notre demeure. Mais je le reformule et ainsi serais-je parfaitement confiant jusqu’à mon retour.
Car la confiance règne avec l’amour.
.
Ce journal sera difficile à tenir… qu’importe ! Rien d’immortel qui y ait été consigné. Rien qui puisse faire se pâmer qui que ce soit…
Au fond, qu’ai-je cherché tout au long de ces pages depuis juillet 2009 ? Peut-être, et plus encore que de seulement y collectionner des souvenirs, retrouver des visages, y jeter mon venin, y perdre ou diluer mes amertumes, mes désolations afin de me laver le cuir, récupérer le goût des merveilles, l’appétit des joies inconnues…
Aussi m’élever contre tous ce qui me choque, me scandalise, me navre, m’épouvante. Et témoigner des admirations, de mes élans…