Cette semaine, le Pape François a illustré la volonté d’ouverture des portes de l’Eglise par une image pleine de fantaisie et d’humour : « Si demain, une expédition de Martiens verts, avec un long nez et de grandes oreilles, comme les dessinent les enfants… débarquait et si certains d’entre eux disaient : ‘Mais je veux être baptisé ‘, que se passerait-il ? »…
Le Saint-Père commentait une lecture des Actes des Apôtres où Saint Pierre doit justifier sa conduite après avoir mangé avec des païens. Il constatait que « l’Esprit Saint, présence vivante de Dieu dans l’Eglise, qui guide l’Eglise, fait des choix impensables ! », et citait une parole de saint Jean XXIII expliquant que l’Esprit Saint « met l’Eglise à jour, et la fait avancer, toujours plus, au-delà de ses limites, toujours plus loin ».
L’apôtre Pierre avait répondu aux critiques en disant : « S’ils ont reçu de Dieu le même don que nous, en croyant au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? » Et le Pape François en a tiré cet enseignement : « Quand le Seigneur nous montre la route, qui sommes-nous pour dire : ‘Non, Seigneur, ce n’est pas prudent ! Non, faisons ceci’… ? »
Dans ce premier diocèse d’Antioche, Saint Pierre considère : « Qui suis-je, moi, pour mettre des empêchements ? ». Le Pape a défini cette question comme « une belle parole pour les évêques, pour les prêtres et aussi pour les chrétiens », et s’est exclamé : « Mais qui sommes-nous pour fermer les portes ? Dans l’Eglise primitive, et jusqu’à aujourd’hui, il y a ce ministère des portiers. Et que faisait le portier ? Il ouvrait la porte, il recevait les gens, il les faisait passer. Mais il n’a jamais été celui qui ferme la porte, jamais ! ». Ceci par « docilité à l’Esprit Saint », cet Esprit qui « parle au cœur ».
Denis LENSEL