Le Ministère de l’Education Nationale poursuit un double projet très dangereux pour la liberté pédagogique des écoles privées hors-contrat, avec un régime d’autorisation préalable, remplaçant le régime précédent de déclaration d’intention, et une imbrication forcée dans le moule officiel des programmes scolaires étatiques.
Ces deux réformes réduiraient comme peau de chagrin la liberté d’enseignement comme la liberté d’association. Le projet de réforme du régime d’ouverture des écoles hors-contrat a pour prétexte d’empêcher le développement d’établissements gagnés au radicalisme islamique…, alors que la loi permet de fermer de telles écoles… En réalité, comme le remarque la Fondation pour l’Ecole, cette orientation « conduira mécaniquement à la raréfaction du nombre d’écoles hors contrat ouvertes chaque année », et elle est « contraire à l’intérêt général, dans la mesure où 40% des élèves de l’école publique sont en échec scolaire à la fin du CM2 », ce qui implique « le besoin de disposer d’écoles alternatives ».
Quant à appliquer au hors-contrat « la même obligation de conformité des programmes », cela « revient à exiger de lui les mêmes contraintes que le sous-contrat sans pour autant le financer »… Même en grande difficulté devant l’opinion, le gouvernement prend le risque de rallumer la guerre scolaire…
Pour aller plus loin :
- Défendre les écoles hors contrat contre l’Etat-PS
- Communiqué de presse sur les déclarations du ministre Jean-Michel Blanquer sur les écoles indépendantes
- Sauver les écoles catholiques
- Manifestations et menaces pour la liberté de réunion, la liberté des médias et la liberté d'expression
- Destruction de la liberté au nom de la liberté