Les enregistrements des « contrats de génération », nouvelle mesure phare de la politique économique et sociale du régime socialiste à la sauce « hollandaise », n’engorgent pas les bureaux de l’administration, c’est le moins qu’on puisse dire.
Initialement, il s’agissait d’obtenir 75.000 embauches d’ici la fin de cette fatidique année 2013 en proposant une aide de 4000 euros par an aux entreprises pour embaucher un jeune et maintenir un « senior » dans l’emploi.
Au nom d’un effort de solidarité entre jeunes et vieux. Le grand élan espéré n’a pas eu lieu : même ramené à 25.000 contrats, cet objectif ne pourra pas être tenu, sachant que seules 12.802 petites entreprises ont répondu à l’appel. Les entreprises moyennes de 50 à 300 salariés ont pratiquement déserté le dispositif, avec seulement 650 demandes sur 25.000… Quant aux grandes entreprises, un millier d’entre elles, sur un total de 4500, ont signé un accord d’objectifs d’embauches, et la date de fin de négociation avec elles a été repoussée aux calendes grecques…
Prévus sous le signe de la présidence « normale » de M. Hollande, ces contrats de type nouveau forment un dispositif « plus complexe », reconnaît-on au ministère du Travail. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’était autrefois la devise des « Shadoks », des personnages de caricature inventés par un humoriste. Mais en économie, la complexité ne paye pas forcément plus qu’en politique en matière de négociations avec des familles d’immigrés kosovars…
Denis LENSEL