Le désir du Ciel - France Catholique
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L'Église dans l'attente
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Le désir du Ciel

Chaque année, tout particulièrement durant ce temps qui mène à Pâques, les chrétiens sont appelés à veiller à leur conversion personnelle en vue de leur Salut. France Catholique vous propose une série sur le sens du Carême. Premier volet.
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«Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » : cette phrase, dite par le prêtre le mercredi des Cendres, quand il impose les cendres sur le front du pénitent, a été prononcée auparavant par Dieu lui-même, dans la Genèse (Gn 3, 19), juste après la chute d’Adam et Ève – au moment où le Père les renvoie du paradis et leur annonce qu’ils vont désormais connaître la mort, en raison de leur péché. Ainsi, en ce début du Carême, elle a pour mission de rappeler au fidèle sa propre finitude, toujours liée au péché originel mais également à son péché personnel, en vue de sa conversion pour pouvoir retrouver l’harmonie originelle. C’est également le sens des quarante années passées par les Hébreux au désert, après la fuite de l’Égypte : entrer enfin en Terre promise. C’est donc tout le sens du Carême, temps de désert pour se convertir, tendu vers ce « graal », aboutissement de toute notre vie : quitter nos péchés pour entrer dans la pleine communion avec Dieu.

La promesse de Pâques

Comment y accéder ? En étant sauvés, par le Christ qui, seul, peut nous faire passer de la mort – spirituelle et physique – à la vie. « Le salut, c’est une personne, c’est le Christ, dont le nom signifie “Dieu sauve” », précise Don Thomas Lapenne, prêtre de la communauté Saint-Martin au sanctuaire pour les défunts de Montligeon (Orne).

C’est ce que permet de vivre ici-bas, spirituellement, la fête de Pâques, qui fait mémoire du jour où le Christ nous a rouvert les portes du Ciel. « Par le bois de la Croix, le Christ a tracé un chemin dans la jungle de la mort pour nous ouvrir un chemin vers le Père. Puis il est revenu par le même chemin pour nous dire “c’est ouvert, vous pouvez venir !” Jésus a déjà vécu ma mort et il me dit qu’il sera avec moi dans ce passage », souligne le prêtre.
Pâques est réellement l’anticipation de ce que nous sommes appelés à vivre après notre mort : le salut de notre âme, immédiatement après notre mort, et la résurrection de notre corps, à la fin des temps. Cette quarantaine de pénitence a donc pour vocation profonde de nous aider à préparer notre propre Pâque vers le Ciel.

C’est ce qui fait du Carême un temps précieux pour les catholiques, un condensé de leur vie spirituelle, qui leur rappelle que toute leur vie est tendue vers le Ciel. Et que rien n’est gagné avant le dernier souffle, comme rien n’est perdu non plus. « C’est essentiel de rappeler aux gens qu’il faut se préparer pour aller au Ciel – pas seulement au dernier moment. Le Ciel est l’aboutissement d’un désir qu’on a manifesté – ou non – d’être avec Dieu pour l’éternité et d’aimer les gens. Sinon, Dieu, qui nous prend au sérieux, ne nous imposera pas son amour au moment de notre mort… », insiste le Père Antoine Hardy, vicaire de la paroisse de Cabourg et prêtre de la Société Jean-Marie-Vianney.

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