Le concert de Verdun: les avocats de la démagogie persévèrent - France Catholique
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Le concert de Verdun: les avocats de la démagogie persévèrent

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Comme si leur erreur de jugement ne suffisait pas, la « Gauche » officielle de gouvernement et ses supplétifs s’indignent après l’annulation du concert du chanteur de rapp Black M programmé pour le Centenaire de la Bataille de Verdun.

Rappelons les faits : outre le caractère peu compatible de cette musique avec la solennité de cette cérémonie patriotique en l’honneur de centaines de milliers de soldats morts pour la patrie, ce chanteur a insulté plusieurs fois les Français, les traitant notamment de « kouffars », un terme arabe qui désigne les « mécréants » dans le langage habituel de l’islam, y compris dans le vocabulaire des djihadistes de l’Etat Islamique… Peu de temps après les attentats sanglants de Paris et de Bruxelles, sa venue devant les cimetières militaires de 14-18 était-elle vraiment la bienvenue ?

En outre, ce personnage avait cru intelligent d’employer le mot « youpin » dans le titre d’une de ses chansons, ce qui lui a valu d’être accusé d’antisémitisme et d’être boycotté en Belgique : son passage officiel à Verdun était-il bien nécessaire ? Il avait également jugé bon d’entonner un couplet bien peu pacifique proclamant qu’il « est grand temps que les pédés périssent »… Quitte à chercher à se réconcilier ensuite avec les milieux homosexuels… Tout cela est-il bien glorieux ?

Son surnom d’artiste n’a rien de très engageant, ni de très en phase avec la noblesse du sacrifice des soldats tombés pour la patrie : Black M, c’est Black Mesrimes, et Mesrimes est l’utilisation contractée du nom de l’ancien gangster Jacques Mesrine, ennemi public n°1 de la police française finalement tué par celle-ci en 1979 après une équipée sanglante. Sans commentaires…

Black M appartient à un groupe appelé d’une façon provocante « Sexion d’Assaut » (sic), dénomination qui n’est pas sans évoquer le souvenir sinistre des formations de choc du « Sturm Abteilung » qui permirent aux nazis d’accéder au pouvoir outre-Rhin en 1933 : les gens qui dirigent aujourd’hui la France ont-ils songé un instant à cela, quand ils ont invité cet individu à cette cérémonie où est conviée la chancelière allemande Angela Merkel ?

Aujourd’hui, après l’annulation du concert de Monsieur Black M, les vertueux avocats de ce genre de programmation ne lésinent pas sur les grands mots : le Secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la Mémoire, un certain Jean-Marc Todeschini, évoque sans rire la montée « d’un fascisme et d’un totalitarisme » voici que Mme la ministre de la Culture Audrey Azoulay, depuis Cannes, parle d’un « ordre moral nauséabond », et invoque « la liberté de création »… Christiane Taubira et Jack Lang ont joint leurs voix à ces jérémiades démagogiques.

Et voici qu’un proche d’Alain Juppé, Benoist Apparu, peut-être dans un souci électoraliste auprès de certains jeunes en vue des présidentielles à venir, déplore « une capitulation » devant ce qu’il considère, d’une façon hâtive et réductrice, comme « les pressions du Front National ». Mieux que cela, il considère… qu’il « est encore temps de revenir sur cette décision » d’annuler ce concert. Il est vrai qu’en guise de plaidoyer devant les premières critiques, le chanteur Black M avait annoncé qu’ « on va s’amuser »… L’ennui est que dans cette affaire, il se trouve encore beaucoup de Français pour estimer qu’il n’y a pas lieu de rire, ni même de « s’amuser » dans un cimetière, en particulier s’il s’agit d’un cimetière militaire dont les tombes sont celles des soldats qui ont défendu la liberté et l’honneur de la France.

Le lieu du sacrifice suprême ne saurait être celui de la bouffonnerie, même quand celle-ci est subventionnée ou encouragée par un Etat tombé entre les mains de quelques démagogues. Le respect de la patrie implique la décence.