La mort et l'au-delà : lumière surnaturelle - France Catholique
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La mort et l’au-delà : lumière surnaturelle

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L'Apocalypse

L'Apocalypse

© Pascal Deloche / Godong

En cette période automnale où les jours diminuent, l’actualité se met au diapason en faisant émerger, de toutes parts, une sombre réalité : la mort. Que ce soit les échos sanglants de la Terre sainte, le souvenir des morts de la Grande Guerre, le 11-Novembre, ou encore la perspective de mesures législatives sur le début ou la fin de vie, enfreignant le commandement de Dieu « Tu ne tueras pas » – comme l’ont rappelé les évêques à Lourdes.

La liturgie de l’Église, dans sa maternelle sagesse, vient répondre à ces interrogations en tournant nos regards vers la fin des temps, pendant les deux semaines qui mènent au temps de l’Avent. En effet, selon les années, c’est le Livre de l’Apocalypse qui est proposé, ou celui des Macchabées (sic), appelé aussi Livre des Martyrs d’Israël.

Ce mois de novembre est aussi, traditionnellement, consacré à la prière pour les âmes du purgatoire (cf. FC n° 3831). On pourrait résumer cette dévotion par une solidarité entre l’Église du Ciel, souffrante quand il s’agit du purgatoire, et celle de la Terre, combattante. Une solidarité réciproque qui s’exprime de manière très concrète : nous, les vivants, avons le devoir de prier pour les âmes du purgatoire : le Père Faber, oratorien anglais converti, disait que nous avons une réelle « puissance sur le sort de ces âmes ».

Mais en retour, celles-ci peuvent nous aider dans cette vie, d’une manière très matérielle, si nous leur demandons. C’est l’expérience faite par l’abbé Buguet, le fondateur du sanctuaire de Montligeon, dans le Perche, qui donna du travail à toute sa région en œuvrant à délivrer les âmes des défunts.

Ainsi, paradoxalement, cette réapparition de l’horizon ultime de la vie et de la fin des temps dans nos sociétés n’est pas exempte d’une certaine lumière. Une lumière surnaturelle, une ouverture bienvenue vers les promesses consolantes de la vie éternelle, bien loin des craintes catastrophistes et désespérantes d’une certaine écologie. Une inquiétude salutaire en quelque sorte, alors que l’horizon matérialiste de la société de consommation semblait boucher la perspective du Ciel.

De même, on se prend à espérer un retour à une saine prédication des fins dernières – mort, jugement, enfer, paradis –, pour revigorer notre foi souvent attiédie.

Trésors de force spirituelle

Dans Le Seigneur des anneaux, l’écrivain catholique anglais J.R.R. Tolkien imagine que le roi Aragorn, en guerre contre des forces du mal indestructibles, vient demander l’aide d’âmes errantes, leur promettant en échange leur délivrance. Cette alliance lui assura la victoire.

Ne pourrait-on y voir une parabole saisissante des trésors de force spirituelle que les âmes du purgatoire peuvent nous apporter, si nous contribuons à « vider le Purgatoire » en les délivrant par la prière, des messes et des sacrifices ? Quand l’Église militante semble avoir un genou à terre dans nos contrées, cela vaut la peine d’y réfléchir, pour œuvrer en particulier à la rechristianisation de la France.