Le dimanche de Pâques est passé depuis une semaine, mais nous avons encore une longue période pour savourer l’époque de Pâques après notre carême pénitentiel! Et le deuxième dimanche de Pâques nous célèbrerons le dimanche de la Divine Miséricorde, ajouté au calendrier Liturgique par le grand Saint Jean Paul lui-même, compatriote polonais de sainte Faustine, à qui Notre Seigneur a confié le message de la Miséricorde Divine.
Par la Providence Divine, ce n’est pas par hasard que Saint Jean Paul est mort la veille de cette grande fête. Dans son adolescence, il avait déjà beaucoup souffert de la mort de ses parents et de son frère ainé, et aussi des nazis, dont l’invasion de la Pologne en 1939 avait provoqué la deuxième guerre mondiale, et dont la défaite et le retrait de la Pologne ont seulement laissé la place pendant des décades à la domination communiste en tant que satellite de la Russie.
Comme saint Jean Paul doit être heureux au Paradis en voyant que son second successeur comme souverain pontife, le pape François, a choisi d’établir une Année de Miséricorde. Hier, durant les vêpres, le Pape a annoncé officiellement que l’Année de Miséricorde débutera le 8 décembre 2015, le 50ème anniversaire de la clôture du concile Vatican II (et la fête de l’Immaculée Conception).
Entre maintenant et décembre,nous devrions réfléchir comment nous pouvons vivre cette année pour mieux apprendre comment recevoir la Miséricorde, et la donner aux autres. Et certainement nous en avons tous besoin.Le monde a-t-il jamais été en pire condition? Il y a des raisons pour penser que ce n’est pas le cas. Regardez simplement la décomposition du mariage à travers le monde et les tentatives pour inclure quelque chose qui, par nature est impossible : le mariage de deux personnes du même sexe.
Et comme si cela n’était pas suffisant, le monde est empoisonné par la pornographie et la continuelle perte de la liberté religieuse, non seulement dans les pays musulmans éloignés (où la monté de l’Islam impitoyable détruit des cultures traditionnelles et des milliers de familles innocentes) mais aussi de plus en plus en Europe et aux Etats Unis (regardez la réaction à la loi sur la liberté religieuse de l’Indiana).
Et bien sûre il y a le continuel carnage de bébé innocents dans le sein de leur mère, une horreur qui, répétée année après année, décennie après décennie, peut engourdir notre réaction naturelle, ou au moins inciter beaucoup à accepter sans espoir le statut quo.
Cependant nous devrions commencer par nous-même, en demandant le pardon de Dieu pour nos propres péchés de façon régulière dans le sacrement de la confession. Puis, par nos actions et notre exemple nous devrions transmettre cette miséricorde, qui nous a été accordée par Jésus lui-même dans un de ses sacrements au coût de ses propres souffrances et de sa mort. Nous devrions parler à nos amis, nos relations et nos voisins de la joie qui découle de la connaissance que nos péchés sont pardonnés dans ce saint sacrement.
Malheureusement, cette joie a été perdue pour les fils et les filles de la Réforme Protestante. Parlez leur de la grandeur de savoir que l’on est pardonné, et aussi de l’autre grand sacrement de Miséricorde, l’Eucharistie, dans lequel Jésus Christ partage avec nous son corps et son sang dans la sainte messe.
Le monde doit être réconcilié avec Dieu par les sacrements. Nous ne connaissons ni le jour, ni l’heure auxquels nous serons appelés pour être jugés par le Christ Roi et pour recevoir la place dans la vie future où Dieu veut que nous soyons, que cette place soit l’enfer (SVP – non !) ou le Paradis. Nous serons en partie jugés sur comment et à quel point nous avons fait don de nous-mêmes à notre famille et à nos amis dans notre effort pour partager notre foi avec les autres.
Je pense qu’au cours des deux derniers siècles le monde a été plus mauvais qu’il ne l’a été depuis l’avénement de la foi chrétienne.
Comme nous le savons, le Saint Père viendra aux Etats Unis en septembre pour assister à la Réunion Mondiale de la Famille à Philadelphie, et pour s’adresser au monde aux Nations Unies à New York. Ce qu’il dit et ce qu’il fait nous donne beaucoup à réfléchir alors que nous nous approchons du début de l’année de Miséricorde. Par conséquent utilisons le Sacrement de réconciliation, qui est le Sacrement de la Miséricorde, et, aussi, l’Eucharistie, et faisons bon usage des Grâces que nous recevons, non seulement pour amender nos propres vies, mais aussi pour montrer notre amour et notre pardon à tous.
Si nous utilisons ces seuls moyens réels, et que nous les partageons généreusement avec les autres, notre joie grandira et deviendra évidente à ceux qui nous entourent. Ils nous demanderont pourquoi nous sommes si heureux et nous serons capable de répondre : « A cause de mon amour pour Jésus Christ et sa Sainte Eglise ». Que Dieu nous aide à être miséricordieux pour tous autour de nous et aussi pour nous-mêmes.
Dimanche 12 avril, 2015.
— –
A propos de Fr. C. John McCloskey
Fr. C. John McCloskey est un historien de l’Eglise et un chercheur non-résident à la « Faith and Reason Institute », et il écrit à Menlo Park, C.A.
Tableau : « Divine Miséricorde » d’Adolf Hyla (1943) sur la tombe de sainte Faustine, le couvent de Notre-Dame de la Miséricorde, à Cracovie-Lagiewniki, en Pologne [jezu UFAM TOBIE (Jésus, je ai confiance en vous)].
Pour aller plus loin :
- Miracle en Pologne : critique du film « l'Amour et la Miséricorde »
- Miséricorde, Miséricorde, Miséricorde
- L’Église mérite mieux – et pourrait l'obtenir
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
- Procédé manipulateur pour obtenir la levée du principe d’interdiction de recherche sur l’embryon.