La fin du mythe Guy Moquet - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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La fin du mythe Guy Moquet

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Deux professeurs d’histoire rappellent que le souvenir de Guy Môquet a été célébré par le président Sarkozy le 16 mai 2007, et que la lecture de sa dernière lettre a été imposée dans les écoles. A gauche, beaucoup ont approuvé ce geste, mais le comble du ridicule a été atteint par Bernard Laporte qui a fait lire cette lettre à l’équipe de rugby avant un match international.

La recherche dans les archives de la police, de la justice, de l’administration militaire allemande, du parti communiste et du Kominform montre qu’il s’agit d’une mystification. Fils d’un député communiste interné en 1939, le jeune Môquet s’est contenté de distribuer des tracts et des journaux qui dénoncaient les fauteurs de guerre franco-britanniques et qui glorifiaient Staline et les soviets. Il est arrêté le 13 octobre 1940 par les RG pour diffusion de mots d’ordre d’une organisation illégale. Il sera exécuté en 1941 avec les otages de Chateaubriand, au moment où l’URSS est envahie par la Wehrmacht. C’est alors seulement que les militants du PCF entrent en résistance et abattent des officiers allemands dans les rues.

Guy Môquet n’a donc rien d’un résistant. Les journaux qu’il distribuait s’en prenaient au général de Gaulle, valet de la City, et les dirigeants du parti négociaient avec les Allemands pour obtenir la reparution de « l’Humanité ».

L’annonce de l’exécution des otages suscita une réprobation internationale, et permit au parti communiste de se proclamer parti de la résistance, alors que l’engagement patriotique fut d’abord celui d’hommes de droite. Ceci n’enlève rien au sacrifice de dizaines de milliers de résistants communistes , ni à l’héroisme des soldats de l’Armée rouge.

Maurice Faivre, le 25 décembre 2009

Jean-Marc Berlière et Frank Liaigre. L’affaire Guy Môquet, enquête sur une mystification officielle. Larousse, 2009, 12€.