La fin de l'ETA - France Catholique
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La fin de l’ETA

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Comme rapporté ce vendredi par les deux journaux basques Gara et Berria dans une Lettre publiée par ces deux organes de presse, ETA dit en des termes inédits “sa demande de pardon pour tant de morts et de victimes collatérales causées par le mouvement extrémiste basque tout au long de cinquante neuf ans !

Le contenu de la lettre parle pour la première fois de leur responsabilité en ces actions, de regret et de demande de compassion pour les morts de cette sale guerre et de tant d’autres victimes et des blessures occasionnées au sein de la société civile” qui n’était nullement responsables de ces conséquences.

Mais à ce moment de la fin de tant d’horreurs passées, vient le défi majeur de gagner la paix après avoir essayé de vaincre par la guerre le défi de l’indépendance basque de la part de tous ceux qui au fil des ans ont accumulé de la rancoeur et de l’antipathie à leur égard.
L’explication idéologique de la naissance de ce mouvement reste suggestif, gernika, le franquisme, l’état de haine dans une société traumatisée par la guerre civile sont peu évoqués..

Les interrogations nouvelles fusent désormais.

Qu’en sera-t-il de ces centaines de prisonniers des prisons espagnoles et françaises enfermés depuis des décennies pour certains, n’ayant connu que la prison après ces agissements de leur jeunesse ?

La fin et l’annonce de la dissolution de l’ETA étant pressenties pour la première semaine de mai 2018, que deviendront ceux qui voudront bénéficier de remises de peine et de réinsertion possible au sein d’une communauté basque, qui pour les uns les ont portés au zénith de l’admiration, des autres qui les abhorrent et ne disent que des infamies sur leur compte ?

Le retour à la vie normale sera rude pour tous.

Car la demande de pardon désormais déclarée et dévoilée des activistes de l’ex Eta devra être suivie de dispositions d’accueil et d’intégration dans la communauté humaine d’Euskadi Comme d’antan de la part des associations artisanes de la paix, Elkarri, Gesto por la paz et de beaucoup d’autres qui entre elles et de nouvelles vont vouloir oeuvrer pour l’intégration de ces hommes et femmes, majoritairement des hommes totalement déphasés dans le monde actuel, où ni les références idéologiques des jeunes générations ni celles de leurs parents ne correspondent plus à ces anciens jeunes ayant vécu dans une solitude de célibat contraint en prison, et seront conviés à terme à retrouver la vie civile après avoir traversé la vie insulaire sur un monde absent et fermé aux usages de la société normale.

Qui de l’Eglise traditionnellement active dans les réseaux sociaux et associatifs de la communauté nationale espagnole et basque, des partis politiques pour lesquels ces sujets sont désormais d’un autre monde, des mairies et des services sociaux, des entreprises et des secteurs de la vie économiques, qui assurera le lien du futur pour évoquer l’étape suivante de l’accueil des ex prisonniers de causes politiques jugés souvent comme des prisonniers de droit commun, et désorientés par le monde qui semble les attendre hors les murs des prisons ?

Que feront les partis politiques des partenariats de lutte d’hier désormais face au défi de la réconciliation aujourd’hui de leurs camarades emprisonnés qui ont payé au prix fort leurs méfaits et qui attendront un autre regard et d’autres réponses à leur retour ?

On sait que jadis il y eut des règlements de compte qui se soldèrent par d’autres victimes encore, le temps de la guerre est bien un défi nouveau à vouloir gagner pour le proche avenir.
On souhaite que pour cela des voix inspirées peu entendues pour l’instant se fassent entendre, car la fin dune guerre n’est qu’un temps improbable de la paix !

Fx Esponde
Pax Christi Bayonne

Esponde
14:59 (Il y a 14 minutes)
À moi

Subject: La fin de l’ETA

Comme rapporté ce vendredi par les deux journaux basques Gara et Berria dans une Lettre publiée par ces deux organes de presse, ETA dit en des termes inédits “sa demande de pardon pour tant de morts et de victimes collatérales causées par le mouvement extrémiste basque tout au long de cinquante neuf ans !

Le contenu de la lettre parle pour la première fois de leur responsabilité en ces actions, de regret et de demande de compassion pour les morts de cette sale guerre et de tant d’autres victimes et des blessures occasionnées au sein de la société civile” qui n’était nullement responsables de ces conséquences.

Mais à ce moment de la fin de tant d’horreurs passées, vient le défi majeur de gagner la paix après avoir essayé de vaincre par la guerre le défi de l’indépendance basque de la part de tous ceux qui au fil des ans ont accumulé de la rancoeur et de l’antipathie à leur égard.
L’explication idéologique de la naissance de ce mouvement reste suggestif, gernika, le franquisme, l’état de haine dans une société traumatisée par la guerre civile sont peu évoqués..

Les interrogations nouvelles fusent désormais.

Qu’en sera-t-il de ces centaines de prisonniers des prisons espagnoles et françaises enfermés depuis des décennies pour certains, n’ayant connu que la prison après ces agissements de leur jeunesse ?

La fin et l’annonce de la dissolution de l’ETA étant pressenties pour la première semaine de mai 2018, que deviendront ceux qui voudront bénéficier de remises de peine et de réinsertion possible au sein d’une communauté basque, qui pour les uns les ont portés au zénith de l’admiration, des autres qui les abhorrent et ne disent que des infamies sur leur compte ?

Le retour à la vie normale sera rude pour tous.

Car la demande de pardon désormais déclarée et dévoilée des activistes de l’ex Eta devra être suivie de dispositions d’accueil et d’intégration dans la communauté humaine d’Euskadi Comme d’antan de la part des associations artisanes de la paix, Elkarri, Gesto por la paz et de beaucoup d’autres qui entre elles et de nouvelles vont vouloir oeuvrer pour l’intégration de ces hommes et femmes, majoritairement des hommes totalement déphasés dans le monde actuel, où ni les références idéologiques des jeunes générations ni celles de leurs parents ne correspondent plus à ces anciens jeunes ayant vécu dans une solitude de célibat contraint en prison, et seront conviés à terme à retrouver la vie civile après avoir traversé la vie insulaire sur un monde absent et fermé aux usages de la société normale.

Qui de l’Eglise traditionnellement active dans les réseaux sociaux et associatifs de la communauté nationale espagnole et basque, des partis politiques pour lesquels ces sujets sont désormais d’un autre monde, des mairies et des services sociaux, des entreprises et des secteurs de la vie économiques, qui assurera le lien du futur pour évoquer l’étape suivante de l’accueil des ex prisonniers de causes politiques jugés souvent comme des prisonniers de droit commun, et désorientés par le monde qui semble les attendre hors les murs des prisons ?

Que feront les partis politiques des partenariats de lutte d’hier désormais face au défi de la réconciliation aujourd’hui de leurs camarades emprisonnés qui ont payé au prix fort leurs méfaits et qui attendront un autre regard et d’autres réponses à leur retour ?

On sait que jadis il y eut des règlements de compte qui se soldèrent par d’autres victimes encore, le temps de la réconciliation est bien un défi nouveau à vouloir gagner pour le proche avenir.