Le gouvernement chinois a décidé de renoncer à l’obligation de l’enfant unique en vigueur depuis 1983 : il était alors question de contrôler la taille d’une population frappée de pénuries alimentaires et de problèmes de santé publique. Aujourd’hui, il faut d’urgence rétablir la pyramide des âges dans un pays trop vieillissant et le déséquilibre hommes-femmes créé au détriment du sexe féminin devenu nettement minoritaire. En 2050, si rien ne change, 35% de la population chinoise auront plus de 65 ans d’après l’Organisation mondiale de la Santé. En fixant le nouveau cap officiel à deux enfants par couple, Pékin espère assurer la stabilité de la main-d’œuvre indispensable à la relance de son économie en cours de ralentissement et doper sa consommation. Cependant, cette mesure, tardive, risque d’être insuffisante : il faudra peut-être que le Parti communiste chinois se décide à donner aux couples la liberté totale du choix du nombre d’enfants, et… que les couples chinois se décident eux-mêmes à… vouloir à nouveau plus d’enfants.