L’Église et le Christ, c’est tout un ! - France Catholique
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L'Église dans l'attente
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L’Église et le Christ, c’est tout un !

Voulue par le Christ, l’unité de l’Église revêt une triple dimension.
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La dispute du Saint-Sacrement, 1509-1510, Raphaël, fresque.

La dispute du Saint-Sacrement, 1509-1510, Raphaël, fresque.

Musées du Vatican, Rome.

Lors de son ignoble procès, sainte Jeanne d’Arc fut harcelée de questions posées par quelques-uns des plus brillants esprits théologiques de l’Université, et les réponses incisives de cette fille sans diplôme firent mouche et plongèrent ses contradicteurs dans l’étonnement. Pour vérifier son orthodoxie, ses juges lui demandèrent ce qu’elle pensait de l’Église. Sa répartie fut brève : « M’est avis que Jésus Christ et l’Église, c’est tout un » (Procès de condamnation).

Qu’opposer à une telle sagesse, très catholique ? Rien, car elle exprima alors la foi de l’Église : l’unité est d’abord entre le Christ et le reste du Corps dont Il est la Tête. Cette unité professée dans le Credo ne peut pas être détachée des autres qualificatifs qui définissent et caractérisent l’Église : sainte, catholique et apostolique.

Une unité complexe

L’Église ne peut pas être différente du Christ dont elle est le Corps, elle qui est dirigée, invisiblement et extraordinairement par son Maître ayant communiqué aux apôtres et à leurs successeurs légitimes le triple pouvoir d’enseigner, de gouverner et de mener les hommes à la sainteté, comme le rappela Pie XII dans l’encyclique Mystici corporis Christi (1943). L’unité de l’Église est complexe, mais elle réside d’abord dans l’unité de chacun de ses membres avec le Christ total, pour reprendre une expression augustinienne.

Notre Seigneur, dans son sermon après la Cène, prière sacerdotale, lègue, comme un testament vivant, ces paroles au sujet de ceux qui croiront en Lui et pour lesquels Il prie dans son Agonie : « Afin qu’ils soient tous une seule chose, comme vous, mon Père, êtes en moi, et moi en vous ; qu’ils soient de même une seule chose en nous, et qu’ainsi le monde croie que c’est vous qui m’avez envoyé. » (Jean 16, 21-22).

Pas une unité au rabais

L’unité promise n’est donc pas de seconde catégorie, puisqu’elle est à l’image de celle du Fils avec le Père. L’unité de l’Église n’est donc pas une simple unité sociale, comme cela peut se réaliser dans d’autres contextes. Certes, il existe des liens juridiques et sociaux dans l’Église puisque la société chrétienne est, ou devrait être, selon la volonté du Christ, un corps social parfait où l’unité de tous les membres entre eux leur permet de poursuivre une fin identique.

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