L'avenir des dix sept Autonomies espagnoles - France Catholique
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Ces Papes qui ont fait l'histoire
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L’avenir des dix sept Autonomies espagnoles

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L’Espagne est gouvernée par dix sept Présidents de Régions qui disposent de budgets autonomes et de pôles de décisions bien différents selon les priorités du présent.

La dernière réunion tenue en janvier 2017 des 17 Présidents moins Puigdemont pour le cas, avait prévu de soumettre au Président du Gouvernement central Mario Rajoy une “Lettre de priorités économiques” pouvant servir de document de travail en vue de la convocation du Conseil de Politique Fiscale et Financière des régions.

Deux partis majoritaires le PP et le PSOE se partagent les présidences autonomes, en sus de la Catalogne, de la Navarre, de l’Euskadi, des Baléares aux entités locales spécifiques.

Des réunions internes entre présidents de chaque parti ont déjà eu lieu en vue de la convocation espérée des présidents des autonomies pour un futur attendu.

Faut-il attendre l’élection du président catalan pour avancer au sein de ce forum national espagnol ?

Les réponses sont contenues en des termes explicites : “on ne peut attendre davantage, les régions supportent la pénalité du retard pris par les catalans pour s’accorder dans la désignation de leur Govern régional, les dossiers relatifs aux questions sanitaires et de l’éducation sont retardés, les financements manquent” et la dette régionale qui avance ses subsides pour répondre à l’urgence, ne peuvent plus compter sur l’Etat central tant que les accords ne sont pas signés avec le Chef du Gouvernement espagnol à propos de ces programmes .

La carte des réclamations autonomiques est bien repérable.

Certaines régions souffrent d’une base de calcul des dépenses qui ne correspond plus au coût réel des services engagés.

D’autres demandent la levée immédiate de la dette de leurs budgets régionaux qui étouffent et manquent de perspective pour l’avenir.

La région première et centrale de Madrid évoque l’autonomie fiscale de son administration qui voit des régions accéder à des avantages en la matière, qui ne sont pas acceptés pour la capitale de l’Espagne,

Quant au sud du pays, l’Andalousie les besoins dus à l’augmentation de la population locale et venue de l’extérieur, font imploser les financements en grande précarité et en demande pressante pour le présent.

Gérer le futur de l’Espagne est devenu un exercice comptable compliqué tant les situations effectives sont différentes et les partis de gouvernement régionaux savent à la veille d’élections imminentes prochaines, que le temps pour eux est compté, et jouent leur propre avenir politique.

Ne plus attendre selon La Moncloa, et l’administration centrale espagnole est suppléer à l’absence de président de la Catalogne en appliquant l’article 155 pour la seconde région économique du pays, et convoquer prochainement le Conseil Politique Fiscal et Financier espagnol, en sachant que les catalans le moment venu voudront modificer le contenu des décisions prises pour leur province.

On évoque désormais une première étape à demi place, entre 16 faute d’être à 17 présidents.

Chaque président de région autonome prêchant pour son compte, la péréquation inter régionale n’est pas encore à l’ordre du jour.

Les disparités existantes entre régions sur les dossiers de santé et d’éducation démontrent la complexité de la gestion d’un pays peu jacobin comme le nôtre où cependant le régalien devient priorité des priorités quand les finances manquent, et l’horizon immédiat de toute gestion publique des services se tourne vers Madrid la généreuse capitale semeuse des financements indispensables pour l’unité du pays.

Les dettes des autonomies ayant cru d’une façon préoccupante le Chef du Gouvernement espagnol tient le cordon des budgets, et l’on pense et préjuge des accords possibles entre PP et PSOE pour établir un Plan d’action partagé ensemble avant toute initiative publique des présidents, qui viendraient avaliser le jour où les clauses et les décisions seraient définies au préalable avant “la cérémonie finale” de leur signature.

1978-2018 quarante années se sont écoulées depuis la mise en place de ce système de gestion autonomique du pays. L’heure vient de vouloir “réviser le contenu de ce modèle” que l’on dit déjà suranné pour les uns, à amender pour d’autres, sachant au demeurant que changer les règles si durement acquises dans le temps, pourrait engendrer d’autres difficultés -ad intra- dans ce pays où les symboles ont du sens, et les avancées restent parfois précaires…