Dans un contexte de migration turbulente, la Justice républicaine à l’ère de l’Etat-PS serait-elle mutante à Calais ? D’une part, on laisse les candidats à l’anarchie des groupuscules internationaux ultra-violents de « No-Border » manifester au bord des flots jusqu’à plus soif contre la notion même de frontière, après avoir couvert la statue du général de Gaulle de « tags » insultants, et avoir rallié des sections d’assaut de migrants qui harcèlent régulièrement les policiers et les camionneurs. On autorise ainsi que soit bafouée publiquement la notion de patrie et que soit remise en cause la sécurité publique. Calais, la « Jungle » de Calais, est devenu une zone de non-droit, une enclave improbable au sein du territoire français sinistré.
D’autre part, quand un autre général, un général en retraite, bien vivant celui-là, ancien patron de la Légion étrangère, ancien conseiller de trois Premiers ministres du socialisme de l’époque de François Mitterrand, officier de la Légion d’Honneur et commandeur de l’Ordre national du Mérite, ingénieur de l’Ecole supérieure d’électricité, affligé et excédé par ces scènes de désordre et de décadence où le tissu national est déchiré, vient s’associer à une manifestation de protestation autour du drapeau français, la manifestation est subitement interdite – et durement réprimée. Et le général Piquemal, un homme de 75 ans qui avait chanté la Marseillaise, un hymne autorisé jusqu’à nouvel ordre, est brutalement arrêté par des policiers casqués comme s’il était un malfaiteur ou un émeutier. Puis il a droit à une garde à vue de 48 heures sans pouvoir rencontrer son avocat, tout en étant voué à la comparution à bref délai devant le tribunal local. Il est victime d’un malaise. Son procès – bien peu compréhensible tant il paraît disproportionné – sera finalement reporté…, alors que de très nombreux Français, civils comme militaires sont sidérés, médusés, écœurés.
Deux poids et deux mesures. Ou plus exactement, deux poids et deux démesures. De part et d’autre, on assiste à une étrange et inquiétante démesure de la part d’un pouvoir « socialiste » qui semble avoir perdu le sens des valeurs et le contrôle des situations. Curieuse complaisance de l’Etat-PS à la sauce Taubira (?) vis-à-vis des militants anarchistes anti-frontières qui s’en donnent à cœur joie depuis des années sans qu’on cherche sérieusement à les en dissuader. Et étrange et inquiétante rigueur à l’encontre d’un officier supérieur, qui, même redevenu simple citoyen après son départ à la retraite, avait probablement droit à plus de respect, eu égard à ses états de service et à son attachement sans faille à la patrie française. A moins que ce patriotisme ne soit désormais considéré comme suspect…
Donc, deux démesures : d’une part, une tolérance démesurée ; d’autre part, une sévérité démesurée. Triste hiver, sous un ciel de tempête.