Ils se préparent au pélé de Chartres… - France Catholique
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Pèlerinage de Chartres : Pour que règne le Christ !
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Ils se préparent au pélé de Chartres…

Samedi 7 juin, ce sera le grand départ sur les routes de Chartres. Les sacs sont prêts et les jambes encore fraîches. Mais, dans les têtes, le pèlerinage a déjà commencé. Plongée au cœur du chapitre Mater Amoris.
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© Notre-Dame de chrétienté

Ils sont plusieurs milliers de jeunes à se préparer : étudiants, scouts, jeunes pros, convertis récents ou catholiques de toujours. Ce qui se joue ici dépasse l’organisation logistique. Il s’agit de se préparer, corps et âme. « La préparation spirituelle me semble fondamentale, sinon c’est juste un accomplissement sportif », confie Antoine, 22 ans. En entrant dans un esprit de pénitence, en allant à la messe et en préparant la confession qu’ils feront pendant le pèlerinage, les marcheurs disposent leur âme à recevoir les grâces du Saint-Esprit.

La liturgie

Certains, comme Théophane, étudiant en droit, ont découvert la Tradition grâce au pèlerinage : « C’est un rite qui ne laisse pas indifférent, il nous rend amoureux de la beauté de Jésus Eucharistie. » L’engagement d’autres pèlerins s’enracine dans une tradition familiale ou paroissiale. Antoine y participera pour la treizième fois ! Pour tous, il s’agit d’une expérience unique de la liturgie. « En assistant à la Sainte Messe au pèlerinage, on a le sentiment de participer à quelque chose de grand qui nous rassemble et nous dépasse, d’avoir sur cette Terre un avant-goût de la communion des saints… bien que nous soyons loin d’être tous saints ! », expliquent Antoine et Constance.

L’amitié

Le pèlerinage, c’est aussi marcher entre amis. Beaucoup sont venus en groupe, entraînés par un camarade, un chef scout, un cousin. « Je pars avec des amis qui m’ont entraîné là-dedans. Ce sont eux qui m’ont initié à la messe tradi », confie Grégoire. Cette dimension fraternelle est précieuse : elle rend l’effort plus doux, les silences plus habités, les chants plus puissants. À force de se soutenir dans la fatigue, les liens se tissent et se renforcent. Le pèlerinage devient alors le creuset d’amitiés profondes. « Cheminer ensemble vers Chartres et vivre un moment fort de cohésion permet de renforcer notre amitié autour de la Foi », se réjouit Constance, 19 ans.

L’effort

Mais il ne faudra craindre ni la fatigue, ni les ampoules ! Une centaine de kilomètres à un rythme de marche saccadé, cela peut impressionner. Pour partir, il faut être prêt à consentir à l’effort. « J’attends spécialement le fameux réveil à 5 heures, le mythique “Amis pèlerins, bonjour !” dont on m’a tant parlé. J’ai hâte de me retrouver à Chartres devant la cathédrale. Elle sera d’autant plus belle qu’on l’aura méritée par l’effort physique. Je redoute tout de même que la fatigue paralyse la prière, mais je pense pouvoir compter sur mes amis », confie Grégoire, qui marche pour la première fois cette année.

La conversion

Marcher trois jours, prier, chanter, souffrir un peu, se taire beaucoup… Cette démarche étonne mais elle attire. Tous les pèlerins portent des intentions, des grâces à demander, des blessures à confier. Et partent avec des résolutions pour leur vie spirituelle. « Au pèlerinage, on éprouve une forme de solitude nécessaire. Même au milieu de 19 000 personnes, cette solitude permet de se concentrer sur l’essentiel que l’on a de plus en plus de mal à trouver dans une société où l’on est trop habitué à recevoir immédiatement tout ce que l’on désire », témoigne Théophane. Être pèlerin aujourd’hui, c’est marcher à contre-courant. C’est assumer sa foi, humblement, sereinement mais fermement. C’est chercher Dieu dans la beauté de la liturgie et l’effort des kilomètres. Mais l’unique question, c’est la fidélité dans la durée et le quotidien ensuite…