« Il n’y a pas d’Église catholique sans Marie » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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« Il n’y a pas d’Église catholique sans Marie »

© Sébastien Desarmaux / Godong

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© Sébastien Desarmaux / Godong

« Il n’y a pas d’Église catholique sans Marie »

« Il n’y a pas d’Église catholique sans Marie »

Paradoxe ineffable : c’est une Vierge qui fut la plus féconde de toutes les créatures de l’histoire humaine, comme l’observe et médite Véronique Lévy, écrivain, convertie à la foi catholique.
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Pour vous, qui est la Vierge Marie ?

Véronique Lévy : Elle est ce cœur nouveau, ce cœur de chair promis à Ézéchiel : « J’arracherai ton cœur de pierre et j’y mettrai mon cœur de chair » (Ez 36, 26). Elle est la table de la Loi nouvelle, de l’Alliance éternelle promise au prophète Jérémie. Elle est le tabernacle de chair du Verbe éternel. Si j’aime tant Marie, c’est parce qu’elle nous enseigne que la virginité est féconde. Marie est la mère de l’Église car elle a dit oui à l’Incarnation. L’Église, pourrait-on dire, commence avec l’Incarnation du Verbe éternel dans le sein de Marie sa Mère. Il n’y a pas d’Église sans Marie. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dit : « À Jésus par Marie ».

Quel lien établissez-vous entre Marie et l’Eucharistie ?

Marie a dit oui à l’Incarnation, mais aussi à la Croix. Le Cœur immaculé de Marie est indéfectiblement uni au Cœur de son fils. Au pied de la Croix, elle a participé étroitement à l’offrande parfaite du Fils à son Père pour le salut de l’humanité. C’est pour cela que l’on pourrait dire qu’elle est mère de l’Eucharistie.

Vous aimez tout particulièrement Lourdes. Vous y allez très souvent. Pour quelle raison ?

Durant la saison estivale, un flot de pèlerins envahit la ville. On croise aussi des vagues de personnes venues s’échouer là, par curiosité ou désespoir, qui ne savent pas prier mais chez qui j’observe une grande soif spirituelle. Avec Marie, c’est une opération à cœur ouvert ! Il y a beaucoup de guérisons intérieures. Quand cette marée humaine se retire, Lourdes ressemble à un désert, c’est le lieu du cœur à cœur avec Dieu où s’incarne plus intensément le grand combat que les catholiques ont à mener. Quand Marie dit à Bernadette Soubirous : « Je suis l’Immaculée Conception », elle suggère qu’elle a été conçue sans le péché originel bien sûr, mais au-delà, elle indique que Dieu a choisi de s’incarner en elle, pour y plonger toute l’humanité : consacrant le lieu de la conception, inviolable, et faisant de la dignité de chaque être humain, baptisé ou pas, un tout irréductible.

Or, aujourd’hui, Satan veut défigurer l’humanité en spoliant la femme de sa maternité. Nous y sommes, avec l’affichage d’un homme « enceint » à la une d’un hebdomadaire britannique. En France, le planning familial a également promu ce type de « gestation » ! Un combat prioritaire doit être mené contre la déconstruction des genres, le transhumanisme, la fabrication de chimères homme-animal, la course à l’utérus artificiel. Sans cesse, désormais, le temple de la conception est profané. Les sorciers de la technoscience créent des embryons artificiels, sans père ni mère. Les marchands du temple de nos corps commercialisent la procréation alors que par essence, elle est icône vive de ce qui ne s’achète pas : l’amour de l’homme et de la femme.

Retrouvez l’entretien complet dans le magazine.