III - Ce n'est pas sur la croissance mais sur l'emploi que nous pouvons agir - France Catholique
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III – Ce n’est pas sur la croissance mais sur l’emploi que nous pouvons agir

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III-A : Par des réformes structurelles.

La seule façon réaliste d’agir en faveur de l’emploi consiste à baisser les prélèvements obligatoires qui frappent le secteur privé, afin d’y restaurer l’offre et la demande. Cette baisse ne peut être obtenue que par des réformes structurelles. Nous citerons ici les principales :

1-Réduction du train de vie de l’Etat et vente de ses actifs non nécessaires à son fonctionnement ;

2-Réduction du nombre des communes à celui des cantons ;

3-Suppression des départements et fusions de certaines régions ;

4-Diminution du nombre des employés de l’État et des collectivités ;

5-Institution d’une égalité de droits et de devoirs entre salariés des secteurs privé et public, à l’exception des magistrats, militaires et policiers ;

6-Rénovation du mode de financement des retraites et de la Sécurité Sociale ;

7-Meilleure affectation des budgets alloués à la formation ;

8-Lutte contre la fraude fiscale et l’économie souterraine ;

9-Amélioration du rendement de l’impôt par la simplification de son assiette et de son recouvrement.

III-B : Par une politique en faveur du développement et de l’harmonie sociale.

Outre ces réformes structurelles, des mesures en faveur du développement et de l’harmonie sociale mériteraient d’être explorées pour restaurer l’emploi dans le secteur marchand et offrir de nouvelles perspectives :

1-La réduction du déficit budgétaire pourrait être partiellement obtenue par un recours modéré à une certaine monétisation de la dette.

2-Des initiatives pourraient être prises pour relancer l’activité sans aggraver la dette publique : l’octroi de concessions d’exploitation pour financer des travaux d’équipement, non seulement ne coûte rien à l’Etat, mais lui rapporte cotisations sociales et recettes fiscales.

3-On pourrait promouvoir une politique de soutien à la transition énergétique. Celle-ci constitue un gisement d’emplois futurs et la voie incontournable du progrès dans notre qualité de vie.

4-Des gains de productivité pourraient être obtenus si l’on parvenait à mettre fin à l’antagonisme destructeur qui oppose le salarié au capitaliste : Il est possible d’instituer entre eux une véritable communauté d’intérêts, en attribuant à chacun une part équitable des dividendes distribués. Il en résulterait, outre un élan mobilisateur, une meilleure répartition du pouvoir d’achat, une amélioration de la demande et de l’offre.

5-Un progrès pourrait être accompli dans l’interprétation du principe de la libre concurrence, afin de lui faire prendre en compte, non seulement le respect des normes de qualité, comme aujourd’hui, mais aussi le respect des impératifs du plein emploi sur le sol national. Les multinationales françaises ne concourent pour la France à la création de richesse que par ce qu’elles produisent ou font produire en France.

6-La rente tellement vilipendée, pourrait être réhabilitée ; parce que, sans elle, il n’existe ni retraites ni investissement productif ; et parce que le revenu de l’épargne est le fruit différé du travail.

7-Enfin il pourrait être proposé un emploi de substitution à ceux que le marché libre du travail a laissés sur le bord de la route. Il serait concevable, par exemple, d’attribuer aux collectivités locales le budget de l’indemnisation du chômage et de leur confier la mission d’affecter à un service d’intérêt collectif ceux qui sollicitent une indemnité compensatrice de chômage.

L’obligation de se tenir à disposition de la société dissuaderait (ceux qu’une privation d’emploi ne fait pas réellement souffrir) de demander une aide injustifiée. En outre les allocations versées aux chômeurs, si elles étaient versées en contrepartie d’un service utile, deviendraient créatrices de richesse.