« Se couvrir les cheveux d’un voile le temps d’une journée » : tel était le programme du « Hijab Day » lancé par des étudiants de l’Institut d’études politiques de Paris, à deux pas des cafés de Saint-Germain-des-Prés et de ses boutiques de mode. Un « Hijab Day » à Sciences Po, n’est-ce pas du dernier chic, ma chère ? Après tout, depuis la mode existentialiste des caves vouées au Jazz des années d’après-guerre et les vagues des Sixties apportant la mode du col Mao avec celle de la Révolution culturelle chinoise de 1966, voilà un nouvel événement mondain « destiné à déconstruire les préjugés », dit-on… Et voilà les petites sœurs de Marie-Chantal à la mode islamique…
Mais qu’on se rassure, dans cette nouvelle petite fête des enfants gâtés de la bourgeoisie parisienne, on annonçait que « personne ne devait se sentir obligé de porter le voile »… Toutefois, on constate que la futilité du snobisme n’a pas de frontières, et qu’elle peut se couvrir d’aspects ambigus.
Denis LENSEL
