Fins dernières : « On ne parle pas beaucoup du Ciel aujourd’hui »

Pourquoi tenir un colloque sur les fins dernières ?

Les fins dernières, dirons-nous, ont un peu été mises de côté : on ne parle aujourd’hui pas beaucoup du Ciel. On parle de l’engagement dans la vie de la Cité, mais assez peu des enjeux de l’éternité. Sans doute parce que cela a été fait auparavant de manière rébarbative, en insistant sur l’enfer : or la peur ne fait pas avancer. Quand on regarde la vie du Curé d’Ars, on constate qu’il insistait sur le Ciel. Dès qu’il en parlait, il se mettait à pleurer !

Que voulez-vous dire par « enjeux de l’éternité » ?

Ce qui nous mobilise ici-bas, c’est la cause finale de notre vie : le Seigneur, qui est ce bien qui nous attire. Lever les yeux au Ciel ne me détourne pas de ma vie sur terre, mais la mobilise pour un enjeu plus grand. Il ne faut pas attendre : quand Abraham se met en route pour aller vers une terre qu’il ne connaît pas, il n’hésite pas. Ce colloque veut reprendre la phrase adressée par saint Jean-Marie Vianney à Antoine Givre, petit berger lui ayant indiqué la route pour Ars : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du Ciel. »

Difficile, quand on évoque les fins dernières, de ne pas penser au débat actuel sur la légalisation de l’euthanasie…

Une conférence sera donnée au sujet de la pastorale des mourants, c’est-à-dire sur la présence de l’Église auprès de ceux qui vont passer vers le Père… Il faut, auprès de ces personnes, prêcher l’Évangile, afin de remettre devant les yeux du mourant la perspective du Ciel, pour qu’il le désire. Nous aborderons d’autres questions, notamment pour opérer une mise au point concernant certaines idées développées dans la prédication contemporaine et pas forcément justes, comme « l’option pour Dieu », qui prétend que nous aurons le choix, après notre mort, pour nous déterminer, en acceptant ou en rejetant Dieu.