Explosion de colère sociale en Tunisie - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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Explosion de colère sociale en Tunisie

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Un taux global de chômage de 15% mais… deux fois plus élevé chez les diplômés, une croissance inférieure à 1% notamment du fait de la crise du tourisme aggravée par des attaques djihadistes : la situation économique de la Tunisie a provoqué cette semaine de graves troubles sociaux. Facteur déclenchant de ces émeutes, la mort violente d’un jeune chômeur de 28 ans, électrocuté samedi dernier en haut d’un pylône alors qu’il manifestait pour le droit au travail près du siège du gouvernement. Certains parlent de suicide, et rapprochent ce drame de la mort d’un autre jeune homme, qui s’était immolé par le feu en décembre 2010 à Sidi Bouzid, marquant le début de la révolution tunisienne et du « Printemps arabe » de 2011. Depuis, des manifestations virant à l’émeute se sont multipliées cette semaine dans plusieurs villes tunisiennes à partir de Kasserine, malgré un couvre-feu, non respecté. Un policier de 25 ans a été tué. 14 personnes ont été blessées. A propos du chômage, à Tunis, « Le Quotidien » dénonce « des statistiques effrayantes » et le scandale d’ « un diplôme qui s’avère vain et insuffisant pour avoir un emploi digne ». Malgré les efforts méritoires de milieux politiques modérés cherchant une transition à l’européenne, la Tunisie restée fragile et vulnérable risque de connaître une nouvelle tragédie.