Exploration dans le monde de la « banalité » des mœurs actuelles - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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Exploration dans le monde de la « banalité » des mœurs actuelles

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Les réseaux sociaux sont merveilleux mais je n’en veux plus. Il paraît que j’y trouverai une foule d’amis et de relations dévouées, mais en fait mes amis je les apprivoise autrement et plus sûrement. Je n’ai pas besoin de les rassembler par milliers : le temps m’est compté, ne serait-ce que pour noircir les pages de ce journal. Je compte, aujourd’hui, sur Robert Marcy, Annick et Claude-Henri Rocquet, Christian Immarigeon, Jean-Pierre Rousseau, Isabelle et Gérard Spiers, et quelques autres dont Yves Alcaïs, Francis Coffinet, Michel et Anne Biot, Christophe Jezewski, ceux du conseil d’administration des Ecrivains catholiques et encore quelques autres..

Quelqu’un m’a écrit que je devrais ne pas mépriser ces outils qui multiplieraient mes lecteurs : mais je ne suis qu’un pêcheur à la ligne, je ne pilote pas un chalutier géant ! Il est vrai que je ne songe pas ici au côté éventuellement lumineux de ces réseaux, mais à l’autre bord, qu’explorent souvent les « rameuteurs » de mauvaises nouvelles, celui de « la force obscure » évoquée dans les séquences de la Guerre des étoiles et que symbolise l’affreux Darc Wador (bonne orthographe ou non ?)…

J’en ai donc fini avec « Touiteur », si souvent le lieu d’accueil de messages odieux, tel celui d’une étudiante à Science-Po 1, l’une des « responsables » à la Sorbonne du syndicat unéfien : elle suggère benoîtement de « crucifier tous les catholiques », rejoignant les empereurs de Rome, tout à fait de cet avis ; son message enthousiasme certains de ses copains, qui oublient tous que le christianisme a essaimé le sang des martyrs d’où ont surgi des foules de chrétiens.

Plaisanterie, même si ignoble ? Sans doute un moindre mal ?… Pourtant jeu macabre de la pensée désordonnée, débilité intérieure de qui n’a plus aucun respect pour l’être humain et même plus pour soi même ? Probable ou certainement ? Au fond du verre quelque chose transparaît qui sent le soufre et le vomi. Mais que les chrétiens se préparent, la haine d’une multitude les environne.

Priez pour cette multitude… Seule en effet la prière peut venir à bout de ces « expériences » à la frontière du satanisme. Franchie ? Je ne sais et qui vivra verra. Dans la confiance et la joie, car si l’on nous hait à ce point parce que nous aimons l’Amour infini, cela signifie que bientôt cet Amour règnera.

Les médias français, dans leur immense majorité, jettent un voile que l’on dit pudique sur l’ensemble des actes hostiles aux catholiques : tombes profanées, inscriptions ordurières en guise de salutations, tags insultants sur les murs de nos églises, tentatives d’incendier des autels, tabernacles cassés, vidés de leurs calices et ciboires, hosties consacrées répandues au sol… Nos maîtres à penser, auteurs de l’opinion publique, ne se contentent d’ailleurs pas de ce silence complice, ils y ajoutent leurs propres déchets : commentaires fielleux, insinuations et jugements provocants, paroles ironiques et blessantes… Souriez donc, cher lecteur chrétien. La Vérité passe toujours à travers les Ténèbres et les disperse.

Quant à notre État, il se trouve – si l’on veut quand même encore plaisanter – dans un état de tristesse intellectuelle et de délabrement spirituel qui fait frémir. Le degré de honte, comme le degré de chaleur en été, monte en nous de jour en jour et nous atteint au plus profond du cœur et de l’esprit. Le court passé de ce « gouvernement » pue les combines morales et les traficotages avec ce qu’il y a de plus rétrograde et de plus malsain dans le domaine des compromissions avec le Mal : mais ne nous leurrons pas, nous n’en sommes qu’aux premières marches de l’escalier qui descend vers l’abîme : bientôt seront réclamées la procréation mécanique d’enfants désirés pour soi et non pour eux ainsi que l’institutionnalisation d’une sexualité gendeurisée à la fois hissée au rang d’idole en même temps que dévoyée et réduite au rang de servante de l’Enfer. On dirait que seule cette libido hypertrophiée, doux nom donné aux pires des tentations, aux fantasmes les plus osés en même temps que les plus répugnants, a désormais droit de cité en notre pays : comme étalon des mœurs que l’on cherche à instaurer. Une fois que cela sera obtenu par nos « élites », ne restera plus qu’à transformer ce peuple en une société de zombis dignes du Meilleur des mondes.

Mélasse des corps sans regard où l’âme est tenue cachée, prisonnière, bestialisée. De quel bonheur peut-il s’agir? Celui des vautrés ?

Seule la prière est en mesure de renverser le cours de cet égout où sont déversées à toute heure des ruisseaux puant de pensées obscènes, d’orgueil, de vanité, de suffisance, de prétention… Le sexe devient chez nous la référence obscure de tout le reste et la source explicative de toutes les déviances, de toutes les concupiscences, de tous les appétits et ambitions, de tous les excès dont l’orgueil, comme naturellement, est l’inspirateur.

Les chantiers de la destruction sont si nombreux que l’on s’y perd : le premier fut l’érection du droit des femmes à disposer de leur corps selon leurs désirs et non selon le Bien, leur vocation, leur destin, et donc ainsi de devenir les « maîtresses » de la vie et de la mort des êtres qu’elles concevaient sans amour et donc sans vouloir en assumer la responsabilité. « Responsable mais non coupable… », clamait l’une mais l’autre : « Ni l’une ni l’autre : je ne suis ‘’que’’ qui je suis et n’ai rien à voir avec l’avorton qui s’est mis en travers de mes orgasmes ». Et c’est ainsi que l’on a perdu de vue l’idéal, le sens de la beauté de l’être humain en sa nature comme en sa vérité. Et que fut ouverte la porte aux démons de tous les désordres : la mise à sac du domaine de Dieu.

Rien de plus affreux que d’avoir à penser à ces innombrables déchéances spirituelles, inconnues de ces femmes qui en sont les auteurs en même temps que les victimes. Mais est-il possible d’oublier ces encore plus innombrables victimes, âgées seulement d’une heure ou de quelques semaines ! Et c’est l’Humanité dans son ensemble qui souffre de cet universel « sacrifice » bestial où les sacrifiés ne sont pas considérés pour ceux qu’ils sont – des êtres humains dotés d’une personnalité riche d’un infini de possibles – mais pris pour de simples bouts de viande. À partir de cette « négation », toutes les autres sont possibles et déjà la « destruction de soi », qui se dit, non plus « qui je suis » puisque l’être selon son Créateur est renoncé. Le Christ le dit : « Sans Moi, vous n’êtes rien ».

Ce qui est oublié en l’occurrence c’est que l’avortement ainsi compris – bien pire que le simple péché pourtant horrible de celui qui s’accomplissait autrefois et que l’on savait mortel – signifie le rejet (dans l’esprit de ceux qui le conçoivent, le recommandent, l’exécutent), de cette « nature transcendante » de notre être, alors ravalé au rang des bêtes. (Je me répète, mais pour mieux faire sentir combien cela est grave, préoccupant et monstrueux.)

On tue les animaux sans complexe et sans questions : on peut donc en faire autant de chacun de nous ; renvoi à la pauvre R. R-L. de Science Po, qui veut tous nous crucifier, au moins en rêve. Mais le chrétien ne craint pas sa mort puisqu’il sait que cette porte lui ouvre le chemin du Royaume d’éternité.

Assez exploré ce qui est réellement inexplorable ! Seul le Christ eut, à Gethsémani, la capacité, en son agonie, d’aller jusqu’au terme de cette révélation qui lui fit subir « une souffrance absolument intolérable », signifiée par la sueur de sang : elle lui valut la contemplation de l’océan de nos péchés, de nos ordures, de nos péchés ! Ceux de toujours, depuis le premier homme qui fut jusqu’à celui de la toute fin. La vue de la profondeur de ces méfaits. De leur totale ignominie.

J’étais parti de « touiteur », l’un de ces réseaux sociaux qui absorbent tant d’heures d’un nombre incalculable de nos concitoyens … Perte de temps considérable si l’on veut vraiment suivre ce qui se passe sur ces outils du virtuel : mais notre temps devient de jour en jour plus court… du moins le mien ! Il en va de même avec « Fesse de Bouc »… orthographe adoptée selon la tradition de la francisation des mots étrangers. J’ai entendu dire que ce réseau souffrait d’un certain désamour. Tant mieux, et que sa chute s’accélère ! Du moins assez pour que l’on ne songe à garder de l’instrument que l’utile et le bénéfique… Paradoxale orientation de mon esprit, qui toujours observe l’horreur des possibles et toujours croit que le Mal va finir par enfanter le Bien.

Les informations qui convergent incessamment vers mon ordinateur charrient avec elles des tombereaux d’horreurs : aux Indes, par exemple, un hindouiste d’une confrérie particulière prend un chaman comme témoin pour… décapiter son fils, converti au christianisme… On se souvient d’un autre chrétien qui fut de même décapité parce que chrétien en Tunisie, un autre en Égypte… Mais impossible de suivre le rythme d’une centaine par jour d’assassinats pour cause de foi en Jésus, le Christ ! Abondance qui frise la banalité.

D’ailleurs, si nous avons à savoir ou à comprendre que notre monde est dangereux, saisi de spasmes de cruauté, de noirceurs criminelles, d’indignes désirs où l’abomination prend des allures de nécessité, nous n’avons pas à en tenir les registres, tâche dévolue à quelques-uns car ce « livre » devra, un jour ou l’autre, êtres brandi et mangé comme une expiation : nous avons un devoir plus urgent, rien d’autre que prier pour ceux qui se sont enfoncés jusqu’à la bouche dans ces étangs riches en monstres et poisons, en ces incendies qui brûlent et taraudent l’être au plus profond sans pour autant le consumer, prémices de l’Enfer à venir.

Afin que la raison humaine leur revienne, que la perception de la grâce divine les détourne des marécages où ils se réjouissent, hélas, d’être enlisés et leur fasse apercevoir la Beauté irremplaçable de la Vérité, le vêtement même de l’Amour.

  1. « Les amis d’une militante de l’UNEF rêvent d’une « crucifixion générale » des chrétiens ou du « bûcher » pour eux tous… Lu ce révélateur échange de tweets sur le compte de Raphaëlle Rémy-Leleu, « représentant des étudiants » au conseil de direction de l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po) et ancienne secrétaire générale de l’UNEF et qu’on me signale encore responsable de ce syndicat à La Sorbonne. Elle sort du Lycée Notre-Dame des Anges (Saint-Amand-les-Eaux), un établissement catholique… (Site Riposte catholique).